Trois jeunes aspirants chefs se disputeront la toque d’or, lundi soir, pour la grande finale de la téléréalité Les chefs ! de Radio-Canada. Les trois n’ont pas encore 30 ans et travaillent dans des restaurants réputés.

Alors, je me mouille, telle une préparation de fumet de poisson que l’on recouvre de vin blanc. C’est Guillaume Couture, 27 ans, qui empochera la bourse de 50 000 $ ainsi que le voyage pour deux personnages à Copenhague.

Comme un dessert flambé au rhum, Guillaume est en feu. Il a terminé au premier rang dans les deux dernières émissions, il n’a jamais été expédié au duel et n’a jamais, non plus, terminé dans le bas du classement, contrairement à ses deux adversaires. Bref, il n’y a aucune tache ni éclaboussure sur la fiche culinaire de Guillaume, un diplômé de l’ITHQ où enseigne Pasquale Vari.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE L’ÉMISSION

Les finalistes de la 10e saison des Chefs ! : Sébastien, Camillo et Guillaume, en compagnie de l’animatrice, Élyse Marquis.

Moins explosif que Camilo, le discret Guillaume compense par sa minutie, sa rigueur et son calme. Dans le quartier Villeray, vous retrouverez Guillaume aux fourneaux du restaurant Moccione, copropriété de Luca Cianciulli, qui a participé à la deuxième saison des Chefs, en 2011. Aussi, Guillaume est passé par les cuisines du Toqué ! et de la Brasserie T !, deux établissements bien cotés du juge Normand Laprise.

Lors du duel des rognons de veau lundi, qui a opposé Marilou à Sébastien, on a vu que Guillaume et Camilo connaissaient toutes les techniques à appliquer. Ils commentaient avec précision cette bataille gastronomique comme deux analystes décortiquant une soirée électorale. C’était savoureux.

Logiquement, l’intense Camilo Nascimento-Lapointe (OUI, CHEF !), 23 ans, finira deuxième. Il a connu un départ fulgurant, décrochant deux premières positions, de même que deux deuxièmes places, dans les cinq premiers épisodes, avant de connaître un petit creux de vague. À l’instar de Guillaume, Camilo, connu pour ses cris du diable dans l’atelier, n’a pas eu à endurer le stress du duel (et celui des juges qui les observent à deux centimètres de distance, bloc-notes à la main).

Son caractère bouillant pourrait lui jouer des tours. Son léger manque d’expérience aussi. À Montréal, Camilo bosse au restaurant Le Mousso, rue Ontario Est, que les critiques culinaires adorent depuis plusieurs années. C’est un technicien redoutable, passionné et créatif.

Puis, il y a Sébastien Rémillard, 24 ans, sous-chef à La Tanière de Québec, autre endroit bien connu. Selon toute vraisemblance, c’est lui que les juges évinceront après le service des deux entrées. Pour leur ultime défi, les trois concurrents mitonneront un repas gastronomique de quatre services comprenant une entrée chaude, une entrée froide, un plat principal et un dessert. L’un d’eux subira l’élimination à mi-chemin.

J’ai beaucoup aimé l’énergie positive et l’enthousiasme de Sébastien, un de mes candidats préférés de la saison. Comme Guillaume, il a fini trois fois au premier rang, soit une médaille d’or de plus que Camilo. Le problème, c’est que dans les trois dernières semaines, Sébastien a été éclipsé par ses deux rivaux. Il a perdu le « momentum », pour paraphraser un analyste sportif de RDS.

S’il veut gagner, Sébastien doit renverser la vapeur et ne commettre aucune erreur. Il en est capable.

En plus des trois juges réguliers, cette finale sera évaluée par Martin Picard, du Pied de cochon, Helena Loureiro, des restaurants Helena et Portus 360, ainsi que Baptiste Peupion, chef exécutif du Reine Elizabeth.

Même après 10 saisons à l’antenne, on a vu que Les chefs ! n’a pas perdu de son craquant, contrairement à un pied de céleri oublié dans le frigo. Et pas besoin de constamment « tout arrêter » parce qu’Élyse Marquis a une annonce à faire. Les épisodes les plus intéressants ont souvent été les plus dépouillés, dont celui avec les parents des aspirants chefs.

Il faut toujours écouter Jean-Luc Boulay : simplicité, assaisonnement et produits mis en valeur, c’est aussi la recette gagnante d’une émission de télé classique.

Activer les sous-titres

La question qui m’a le plus été posée après la parution de ma chronique de jeudi sur l’excellente série Normal People, disponible sur CBC Gem, le Tou.tv anglophone ? Comment faire pour activer les sous-titres sur cette plateforme numérique.

PHOTO CBC

Normal People

Je prends la peine de répondre, car vous êtes nombreux à vous le demander. Alors, pour CBC Gem, à partir d’un ordinateur, vous devez cliquer sur le petit carré blanc CC, logé en bas de l’écran, à droite. L’activation se fait là. Contrairement à ce que j’ai écrit, seul le texte en anglais est disponible pour Normal People. Sur une tablette, il faut appuyer sur le phylactère, dans le coin inférieur droit.

Et à partir d’un Apple TV, il suffit de balayer l’écran tactile de la télécommande du haut vers le bas pour faire apparaître le menu des sous-titres et de la piste sonore. Ce dernier truc fonctionne aussi pour Netflix. De rien, chers lecteurs, ça me fait plaisir.