Autre semaine éprouvante — voire désastreuse — pour Mike et Jennifer de la docuréalité Si on s’aimait à TVA. S’il vous plaît, quelqu’un, quelque part, délivrez-les et délivrez-nous de cette enfilade de malaises qu’ils s’infligent volontairement sur un tapis de yoga ou dans un centre de jardinage.

Sérieusement, quand il n’y a aucune étincelle, on aura beau souffler comme une tornade de catégorie F5, le feu ne prendra jamais. Cela pourrait d’ailleurs être le titre d’un bon livre de psycho-pop. Garde ton air pis fais de l’air en partant : huit trucs pour constater que les braises ne chauffent pas tant.

Exténuée, vidée de toute son énergie, Jennifer la solitaire a réitéré qu’elle n’avait pas d’affinité ni de chimie avec Mike le fusionnel. La tension était alors encore plus haute qu’entre deux pylônes d’Hydro-Québec.

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Mike de la docuréalité Si on s’aimait

L’équitation a rapproché Mike et Jennifer, mais pas assez au goût de Mike. Le yoga ? Ordinaire, ça ne me fait pas vibrer, a glissé Mike, peu intéressé par les activités de Jennifer.

L’humour de bottine de Mike de même que ses mises au point tout sauf légères ont même fait décrocher Guillaume Lemay-Thivierge et Émily Bégin : cet inconfort n’arrêtera jamais, cibole !

Pour paraphraser Mike, « il n’y a pas vraiment d’espoir que ça débouche » avec Jennifer. Ils sont épuisants à regarder, toujours à se rouler dans leur lourdeur.

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Mike et Jennifer de la docuréalité Si on s’aimait

Si Jennifer pouvait être plus fermée, elle serait un salon de coiffure situé dans un centre commercial urbain.

Reste qu’il y a quelque chose de fascinant à suivre les thérapies individuelles de Jennifer et Mike avec la spécialiste des cinq dualités, Louise Sigouin. Jennifer apprend à se défaire de sa carapace et parle abondamment de son ex-mari mort il y a 20 ans.

Mike a révélé que la mort de son frère en bas âge l’a confiné dans un rôle de clown, un rôle d’amuseur dont il n’arrive plus à se débarrasser. Cela explique pourquoi Mike se décarcasse autant pour désamorcer les moments chargés d’émotions. Le « silence actif » de dix secondes s’appliquerait également dans son cas.

Et pour le bien de notre santé mentale collective, il faut que Jennifer change de compagnon. Encore huit semaines en isolement avec Mike et le Québec va virer fou.

Du côté du couple qui « fonctionne » le mieux, Jonathan le codépendant entretient une relation bizarre avec l’argent. Dès qu’il acquitte la note au restaurant, il rappelle à Marie-Ève que « c’est correct, tu vas payer la fin de semaine » en amoureux. Faire un cadeau sans rien attendre en retour, c’est envisageable pour Jonathan ?

Au sujet de cette escapade bucolique, j’ai rarement vu une chambre nautico-champêtre aussi laide et peu invitante. Notre Jonathan, jamais à court de répliques de mononcle, a rappelé que le plus important, c’est que le lit soit confortable. Pouet, pouet.

J’aime bien l’énergie qui circule entre le coach de football Anyck (oui, c’est un homme) et l’agente de voyages Fanny. Leurs rapports sont plus simples, moins grinçants. La thérapie de Fanny lui a fait comprendre qu’elle n’écoutait pas assez. Rapidement, la quadragénaire a rectifié le tir.

En terminant, on n’« adresse » jamais un problème, même si cette phrase revient souvent dans Si on s’aimait. C’est un vilain anglicisme. On s’adresse à quelqu’un et on lui adresse une lettre, mais on s’attaque à un problème ou on aborde une situation délicate. Merci, thank you.

Bodyguard gratuit !

Si vous ne souscrivez pas à Netflix, voici une occasion de visionner une de ses excellentes miniséries policières, et en français s’il vous plaît. Jeudi à 22 h, Télé-Québec amorce la diffusion de Bodyguard, une production haletante qui vous mettra en état avancé de tachycardie.

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Richard Madden et Keeley Hawes dans Bodyguard

C’est rempli de complots politiques, de suspense, d’attentats et de guerres de pouvoir au Parlement. Si vous raffolez de Homeland ou de (feu) 24 heures chrono, programmez immédiatement vos enregistreurs numériques.

Produite par la BBC puis rachetée par Netflix, la série Bodyguard n’a rien à voir avec le film de 1992 mettant en vedette Kevin Costner et Whitney Houston. On y suit le garde du corps David Budd (Richard Madden, alias Robb Stark dans Game of Thrones) affecté à la protection de la secrétaire d’État à l’Intérieur du gouvernement britannique, Julia Montague (Keeley Hawes), une politicienne conservatrice qu’il n’affectionne pas particulièrement.

Rapidement, leur relation (professionnelle et personnelle) deviendra ambiguë. Autour d’eux, les bons deviennent méchants et vice-versa, et on ne sait plus qui veut le bien de qui.

Les six épisodes sont bourrés d’adrénaline et de revirements. Vous ne regretterez pas d’avoir été aussi stressés devant votre télé.