Oubliez Apple TV+. C’est de la bouette diluée. Le concurrent le plus susceptible de bouffer des parts de marché au géant Netflix, c’est le service Disney+, offert depuis mardi au Canada et aux États-Unis.

La plateforme aux oreilles de Mickey Mouse a été tellement populaire qu’elle a planté peu de temps après sa mise à feu. Woups. En moins de 24 heures, Disney+ a engrangé 10 millions d’abonnés uniquement en Amérique du Nord, un nombre que le conglomérat du divertissement espérait atteindre d’ici la fin de 2020.

À titre de comparaison, environ 158 millions de foyers se connectent actuellement à Netflix partout dans le monde. Cette banque de clients a cependant été amassée en neuf ans.

Disney+ vise les jeunes familles et les tripeux de films de superhéros ou de science-fiction. J’ai entamé l’essai gratuit de sept jours hier et l’épaisseur du catalogue de Disney+ est impressionnante. 

Du stock de qualité, il y en a à l’infini et plus loin encore, pour paraphraser Buzz Lightyear. Apple TV+ fait pitié à côté.

Sur Disney+, on retrouve des films classiques comme Maman, j’ai raté l’avion !, La mélodie du bonheur, Avatar et Rock’n nonne, tous offerts en français. En épluchant l’abondant contenu de Disney+, j’avais le goût de tout revoir encore et encore, comme dans une chanson de Laurence Jalbert.

En échange de 8,99 $ par mois ou de 89,99 $ par année, les fans de Marvel pourront aussi engouffrer, toujours en français, les mégaproductions Avengers : Endgame, Captain Marvel, puis les trilogies d’Iron Man et de Captain America.

Du côté des films pour enfants de Disney, difficile de détecter une quelconque logique dans l’accès aux versions doublées en français. Par exemple, c’est absurde de ne pas pouvoir visionner Moana ou Frozen en français, alors que le dessin animé Aladdin de 1992 nous arrive avec la voix de Joël Legendre !

Beauty and the Beast, tourné en prise de vue réelle en 2017, est offert en français, mais pas le dessin animé classique de 1991, en anglais seulement. La franchise des Descendants, la préférée de plusieurs préados, se consomme également dans la langue de chez nous.

Reste qu’il n’existe pas de règle claire pour déterminer si les films ou émissions peuvent être lorgnés en français ou pas sur Disney+. Il faut vérifier chacun des titres à la pièce. Et ça peut être fastidieux.

Dieu merci, Disney+ offre les 30 saisons des Simpson, toutes doublées en québécois. Ç’aurait été impardonnable de ne pas entendre les voix de Béatrice Picard, Hubert Gagnon et Johanne Léveillée.

Au rayon de Star Wars, c’est confus. Tous les films, de The Empire Strikes Back à Rogue One, sont en français… sauf le tout premier, A New Hope, sorti en 1977. 

PHOTO FOURNIE PAR LUCASFILM

Taika Waititi et Pedro Pascal dans The Mandalorian

Disney+ mise énormément sur sa nouvelle série exclusive The Mandalorian, qui dérive de l’univers créé par George Lucas, pour attirer des consommateurs.

Pour le moment, un seul épisode (français et anglais) a été déposé sur la plateforme. Disney en ajoutera un par semaine dans les deux prochains mois.

Dans la section des studios Pixar, même fouillis linguistique. Toy Story (1, 2 et 3), Inside Out, Cars ainsi que Up sont en français, mais pas Finding Nemo ni Monsters Inc. Allez savoir pourquoi.

Côté télé, les nostalgiques pourront revisiter Boy Meets World (Topanga !), Lizzie McGuire et même Hannah Montana.

La guerre des services de télévision par contournement se gagnera grâce aux contenus de qualité. Et avec autant de productions prestigieuses, Disney+ ne tombera pas rapidement au combat.

Faute avouée, à moitié pardonnée

Les producteurs d’Alerte Amber, Nicola Merola et Charles Lafortune de chez Pixcom, se confondaient en excuses hier matin. La bande-annonce qui divulgâchait la grande finale de lundi prochain à TVA, ils en prennent l’entière responsabilité. En bon québécois, ils l’ont échappé et ne recommenceront plus, juré, craché.

Cette fâchante autopromotion a été retirée et ne roulera plus sur les plateformes du Groupe TVA. Affaire classée !

Pour ceux qui ont posé la question, la télésérie Alerte Amber a été créée par la scénariste Julie Hivon pour ne durer qu’une seule saison, déclinée en 10 épisodes. Il n’y aura donc pas de suite, confirme le producteur Charles Lafortune en entrevue téléphonique.

C’est une sage décision. Montrer une autre famille que les Charbonneau aux prises avec un enlèvement d’enfant aurait senti le réchauffé.