Lançons cette chronique avec une blague de mononcle 100 % prévisible, extra huileuse : heille, heureusement que la nouvelle docusérie Éboueurs de Canal D n’a pas été tournée en « odorama », hein ? Parce que ça sentirait la vieille dompe et la bouffe pourrie dans mon quatre et demie ! Insérez ici un rire gras.

Oui, les épisodes d’Éboueurs renferment des scènes trempées de jus de poubelles et de compost pestilentiel. C’est normal, ça fait partie du dur travail d’un « vidangeur » que de vivre avec des éclaboussures nauséabondes.

Le plus intéressant dans cette très bonne émission, qui joue les mercredis à 19 h 30 sur les ondes de Canal D, demeure les personnages d’éboueurs que l’on croise entre deux voyages au site d’enfouissement. La production les a sélectionnés avec soin, très loin du cliché du gars épais qui garroche ses sacs verts dans le camion en employant un langage ordurier.

Dans la première demi-heure, tournée le 2 juillet dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, nous rencontrons Lorenzina, alias Kiki, une Italo-Montréalaise qui a beaucoup de jasette, ainsi que son partenaire de route Guillaume, un étudiant que ses collègues surnomment « Légende d’automne » en raison de ses longs cheveux blonds à la Brad Pitt dans le film du même nom.

En ce 2 juillet de canicule poisseuse et de lendemain de déménagement, Kiki et Guillaume ont besoin de toute leur énergie (et de plusieurs canettes de Monster) pour ramasser sofas défoncés et panier d’épicerie abandonnés sur le trottoir. « C’t’une place de crottés, ici », râle Guillaume.

Kiki, elle, se plaint des nombreux matelas jetés à la rue. « Le truc, c’est de ne pas les coller sur soi », rappelle Kiki. Pour éviter de rapporter des punaises de lit.

Éboueurs nous apprend une montagne de choses sur ce métier souvent snobé. Ça ne sert à rien de klaxonner un camion arrêté en pleine rue. Il n’avancera pas plus vite. Évitez de trop remplir vos bacs et remplacez-les immédiatement si leur poignée se brise.

Par ailleurs, pour les résidus verts comme des branches d’arbres, mieux vaut les attacher pour faciliter leur cueillette. Et saviez-vous que le jus d’ordures est un excellent lubrifiant pour le mécanisme de compactage des camions ?

Le deuxième épisode nous présente un sympathique duo d’éboueurs mère-fils, soit Sylvie et Nicko. Ils sont adorables. Sylvie joue à merveille son rôle de maman poule, tandis que Nicko profite de la présence des caméras pour passer des messages aux citoyens montréalais. Du genre : ramassez-vous, bande de malpropres !

J’aime bien des téléréalités québécoises de métiers. Les huissiers, les policiers, les médecins, les professeurs, les croque-morts, les ambulanciers, les techniciens animaliers, les douaniers, les agents correctionnels, les juges, je les ai toutes regardées.

Éboueurs mérite une place dans votre horaire de collecte. La série ne compte que huit épisodes de 30 minutes. Consultez l’horaire, il y a une tonne de rediffusions.

OD, C’EST LA VIE

Ah, mes petits cocos d’Occupation double Grèce ! Je m’étais ennuyé d’eux et du Fantastic Four (sans ironie, vraiment).

Alors, que se passe-t-il de palpitant dans leurs vies depuis qu’ils sont revenus sur les rails – tchou-tchou ! – de la réalité ? Marie-Lyne Joncas les a rencontrés et a encapsulé leurs propos sur le site noovo.ca.

Voici un résumé éclair. Le couple gagnant, Andrew et Catherine, a duré aussi longtemps que le passage du sprinteur Pierre-Hans sur le tapis rouge. L’infirmière et l’infirmier ont soupé deux fois ensemble dans le micro-loft Bonneville du lac Carling, c’est tout.

D’ailleurs, Andrew ne parle plus à son père, qui n’a jamais accepté qu’il soit, comment dire, qu’il soit différent, qu’il soit… candidat à OD.

Julie-Anne, « j’ai 28 ans, tu comprends », et Yan filent toujours le parfait amour. Elle gonfle des ballons. Lui, ses biceps. Tous deux se sacrent éperdument de l’opinion de Ginette de Gatineau.

Le fin Renaud n’aura pas papillonné longtemps. Une semaine après avoir largué la pauvre Jessika, alias Sika la chanteuse, le mécanicien de locomotive est rentré à la gare pour reconquérir celle qui se dit amie avec DJ Tiesto, qu’elle a croisé à Los Angeles, allô.

Maude, la coiffeuse de Chambly, coiffe toujours à Chambly. Pézie et Olivier continuent de magasiner du linge bizarre dans des friperies de Québec. Et, scandale, Alexandra G., la blonde qui a adopté un éléphanteau au Kenya avant d’être évincée, porte l’enfant de l’ex-copain de Joanie de l’édition balinaise de la téléréalité. C’est quoi les chances ?

Maintenant, quelqu’un a-t-il des nouvelles de Ti-Lime, l’étoile filante de la dernière saison ? On prendrait bien un « ti-gorgée » de Trū Lüv avec lui.