L’écoute en direct en arrache depuis des années, malmenée par la rafale et le rattrapage en différé. Mais les soirs de hockey ou de gala, comme dimanche dernier, démontrent l’immense pouvoir de rassemblement de la télévision, qui sert encore de feu de camp collectif aux fans.

Tirez-vous une bûche et dégainez votre portable/tablette/ordi pour pimenter les discussions en ligne sur le look « spécial » d’Hubert Lenoir ou la perruque noire de Marie-Mai ! Car un gala, ça se vit en direct, pour éviter les divulgâcheurs, évidemment. Un match de hockey aussi, tout comme une finale de La voix.

Le 41e gala de l’ADISQ de Radio-Canada a remporté la bataille dominicale des cotes d’écoute.

De 1 016 000 téléspectateurs en 2017, l’audience de la fête de la musique québécoise a grimpé à 1 367 000 l’an dernier, pour descendre légèrement à 1 230 000 dimanche soir.

À TVA, les premiers face-à-face de Révolution ont attiré 1 179 000 curieux, tandis que le Studio G de Maripier Morin a été fréquenté par 673 000 personnes. Si vous aimez son animatrice, mais n’adhérez pas tant au concept fourre-tout de Studio G, regardez plutôt Mais pourquoi ?, qui débute demain à 21 h sur Z avec l’épisode où Maripier s’immerge dans l’univers du « bikini fitness ». C’est très bien fait.

Ça brasse à OD

Chez Occupation double de V, l’émission alcoolisée de dimanche, montée avec doigté, n’a montré aucun signe d’essoufflement des intrigues dans les trois maisons. Ça brasse plus qu’une descente en bobsleigh d’été.

PHOTO TIRÉE DU COMPTE INSTAGRAM @OD_OFFICIEL

Kevin et Claudie

D’abord, Kevin le lion a été dégriffé, voire complètement castré devant 727 000 accros. Pauvre Kevin, l’amoureux éconduit qui forme le côté négligé du triangle l’unissant à Louis (l’un de ses bons amis dans la vraie vie) et Camille, qui garde ses deux ronds de poêle bien allumés. Attention le feu, c’est chaud, c’est dangereux, chanterait sûrement Gabrielle Destroismaisons à Camille, la grande vedette de cette saison.

Confiant et arrogant depuis son arrivée en Afrique du Sud, le moustachu Kevin a passé le dernier épisode à brailler comme un veau.

Il a pleuré dans le salon, sur son lit, au confessionnal et en lisant la lettre d’amour de trois pages qu’il a écrite à Camille. Les chutes Victoria et les larmes de Kevin, même haut débit.

Le manque d’empathie de Camille à l’égard de l’effondrement de son « boy » avait quelque chose de sidérant. « Kevin, y’est tellement en amour de moi. Malaise », a rigolé la rousse incendiaire en entrevue.

Encore plus détachée que Naomy dans l’ensemble de ses présences à OD, Camille n’avait rien à cirer de lire la missive de Kev. C’était cruel et mesquin inutilement. Ce côté machiavélique de Camille, pourtant si pétillante à l’écran, me déplaît à 1000 %.

Même les colocs de Kevin ne lui ont pas offert de soutien émotif solide. « Estie de téteux », a d’abord commenté Karl, pour renchérir : « C’est de l’estie de marde, sa lettre. »

Si vous voulez rigoler un bon coup, les comédiens Francis Ducharme et Jocelyn Lebeau ont rejoué — à la française — des extraits d’Occupation double au dernier cabaret du vendredi de l’émission radiophonique Plus on est de fous, plus on lit à Radio-Canada. C’était succulent, surtout le long bout de la crise de nerfs de Claudie avant de s’envoler pour Londres.

De retour à nos petites bêtes africaines, Claudie et Mathieu ont jasé de mariage (zzzz) et de la possibilité de fonder une famille (re-zzzz). Si les autres candidats ont le moindrement de jugeote, ils les expulseront à la prochaine élimination. « Sorry not sorry », n’est-ce pas ?

Après avoir sifflé beaucoup trop de vino, Rym et Jennifer ont marqué leur territoire autour de l’objet de leur affection, Louis-Philippe Pelletier, joueur de baseball repêché en 2016 par les Astros de Houston.

Désolé mesdames, mais LP a quitté l’organisation texane en 2017 pour joindre la Ligue de baseball junior élite du Québec. Un peu moins glamour, mettons.

Rym l’a admis : elle a trop bu. Et son comportement de sangsue, dixit Jen, était lourd comme ses, ah non, laissez faire. Claudie avait aussi l’air très en boisson, merci.

Probablement parce que son temps de parole a été réduit, mais je trouve Karl moins nono qu’au début. Et Karl a raison de dire « que c’est excellent cette année, que le show est impeccable ».

L’ajout d’effets sonores et de musique de fond appropriée rend les épisodes d’OD encore plus accrocheurs. Triangles amoureux, poignards dans le dos, passions dévorantes et peines d’amour, c’est pas mal plus intéressant que dans le 5e Rang.