Le vote populaire de La voix a esquissé dimanche soir une première tendance forte dans cette septième saison : les garçons ont récolté beaucoup plus d’appuis que leurs consœurs.

Dans l’équipe d’Alex Nevsky, le pianiste Vincent Chouinard, 22 ans, de Québec, a monopolisé 70 % des suffrages, se faufilant facilement devant Briana Victoria et Joël Brassard, dont les performances tièdes tomberont rapidement dans l’oubli.

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Vincent Chouinard

C’est du côté de la formation d’Éric Lapointe que la surprise a été la plus éclatante. Le chanteur country Jacques Comeau, 41 ans, de Dieppe, au Nouveau-Brunswick, a cumulé un score populaire de 83 % avec Always On My Mind de Willie Nelson. Yama Laurent, gagnante de l’an passé, n’a jamais obtenu une note aussi élevée durant tout son parcours.

Sans ne rien enlever au talent de Jacques Comeau, il a compétitionné dans la section la plus faible du tableau. Son adversaire Ariane Drapeau a massacré – tous aux abris – le classique Quand on n’a que l’amour de Jacques Brel, tandis que le rockeur Justin Lagacé a revisité, sans éclat, Mauvais caractère des Colocs, puis bardassé son coach Éric Lapointe.

Bref, le sympathique Jacques Comeau n’a jamais été en danger d’élimination. En plus, il s’appuie sur le vote du Nouveau-Brunswick, qui a toujours été influent dans les télé-crochets depuis les premières éditions de Star Académie (bonjour le triomphe de Wilfred).

Lara Fabian a aligné les trois artistes les plus solides des quarts de finale, soit Marianne Mathieu (J’ai quitté mon île de Daniel Lavoie), Samantha Neves (La quête de Jacques Brel) et Christian-Marc Gendron (I’m Still Standing d’Elton John). Les trois auront pu franchir cette étape et personne n’aurait crié (à part Ariane Drapeau) à l’injustice.

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Samantha Neves

Le public (45 %) et Lara Fabian (40 %) ont opté pour Samantha, 23 ans, celle qui a le moins brillé, à mon avis. Mais quand le vote populaire et le choix du coach s’alignent, on s’incline.

C’était aussi serré dans le camp de Marc Dupré, mais Rafaëlle Roy, 25 ans, de Longueuil, a eu le dessus sur ses rivales (Mélissa Ouimet et Ferline Régis) en chantant Praying de Kesha. Lara Fabian a été soufflée par la prestation de la jeune diva en blanc.

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Rafaëlle Roy

Parlant de Lara, la caméra du réalisateur Jean-François Blais l’adore et la filme constamment pendant les numéros musicaux. En comparant les différents temps d’antenne, Éric Lapointe a eu l’air d’un figurant dimanche soir.

Le numéro d’ouverture mettant en vedette Patrick Bruel a été épatant. Par contre, il aurait fallu afficher à l’écran les noms des concurrents qui participaient à ce pot-pourri géant. On ne savait plus qui était qui et qui jouait dans quelle équipe.

Malheureusement, les coachs ont renoué avec une vieille habitude, qu’ils avaient pourtant délaissée : la surenchère de compliments inutiles. C’était lourd à entendre.

Par exemple, Lara Fabian a dit à Marianne Mathieu qu’elle possédait « une des plus grandes voix [qu’elle ait] entendues ». Et Marianne a été expulsée de l’émission peu de temps après. Oups.

L’hiver a été long

Je m’attendais à une heure de Game of Thrones pas mal plus bourrée d’action et de revirements que celle présentée dimanche par HBO et hier soir par Super Écran. D’autant plus que l’ultime saison de cette série-phénomène, une de mes préférées, ne comportera que six épisodes et que nous avons attendu presque deux ans le grand retour de Jon Snow (alias Aegon Targaryen), Daenerys Targaryen et Cersei Lannister.

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Kit Harington et Emilia Clarke dans une scène du premier épisode de la huitième saison de Game of Thrones

Petite déception, quoi. Toutefois, cette mise en place laborieuse était nécessaire pour se replonger dans l’univers touffu de Westeros. Heureusement, la scène finale, où Bran Stark attendait son « vieil ami » Jaime Lannister aux portes de Winterfell, a été réjouissante.

Dans la première saison, Jaime a poussé le jeune Bran en bas de la forteresse pour protéger la relation incestueuse qu’il entretenait – et entretient toujours – avec sa sœur jumelle Cersei. Handicapé par la chute, Bran n’a rien oublié. Ça sent la vengeance.

Avec l’immense guerre qui s’orchestre contre le Night King dans le Nord, le générique d’ouverture de Game of Thrones a été complètement redessiné pour notamment illustrer la brèche qui a été percée dans le Mur.

Pour une rare fois, de nombreux personnages principaux de la télésérie ont été rassemblés au même endroit, en même temps. D’habitude, ils sont éparpillés un peu partout sur l’immense carte géographique et mettent des années à se croiser.

Cela dit, malgré quelques défauts du soir de première, on s’entend que Game of Thrones surclasse à peu près tout ce qui se fabrique à la télé américaine. Non mais, quel phénomène. Et go, Jon Snow, euh, go, Aegon Targaryen !