Petit tour d'horizon des émissions qui accompagneront votre réveillon de la Saint-Sylvestre

Bye bye 2018

Lundi 31 décembre, à 23 h, et mardi 1er janvier, à 21 h

« Je ne vois pas comment on aurait pu faire un 50e anniversaire sans avoir Dominique. C'est impensable », confie le producteur du Bye bye 2018, Guillaume Lespérance, qui travaillait depuis février, pour réunir Dominique Michel et d'anciennes vedettes de cette revue humoristique. Marc Labrèche, qui a choisi de ne pas faire partie de l'équipe de comédiens cette année, fera tout de même une apparition.

Mais comment intégrer autant de gros noms comme Véronique Cloutier, Louis Morissette, Michel Côté, Marc Messier, Pauline Martin, Yves Jacques, René Simard et RBO à un Bye bye d'une heure et quart ? « On a juste écrit des sketchs et on s'est demandé qui seraient les meilleurs pour les jouer », répond le réalisateur coordonnateur Simon Olivier Fecteau, toujours très discret sur le contenu du Bye bye, qui a rassemblé pas moins de 3 millions de téléspectateurs l'année dernière.

Pour combler le vide laissé par Marc Labrèche, on est allé dans l'inattendu en demandant à Claude Legault de se joindre à l'équipe. L'acteur a souvent fait dans le comique, mais moins dans l'imitation. « Je pense à Anne Dorval, qui n'avait jamais vraiment fait d'imitations, mais qui est une comédienne extraordinaire. Claude est tout aussi talentueux, il a un vrai sens comique », explique Guillaume Lespérance. Nouveau aux côtés de Patrice L'Écuyer, Anne Dorval, Pierre Brassard, Véronique Claveau et Simon Olivier Fecteau, Claude Legault est entré tout naturellement dans l'aventure. « Il est complètement émerveillé par chacune des étapes. »

En visionnant plusieurs sketchs des précédents Bye bye depuis 50 ans, Lespérance et Fecteau ont constaté que le rythme avait beaucoup changé. Aujourd'hui, tout va plus vite. « Si tu remontes à 1982, au lieu d'être aux 20 secondes, il y a une blague aux trois minutes », remarque Simon Olivier, qui affirme néanmoins que tous ces vieux Bye bye font partie de notre ADN.

« Dans 50 ans, les gens vont peut-être regarder nos Bye bye et dire : "Mon Dieu, c'était donc ben plate !" » - Simon Olivier Fecteau

Au regard des controverses opposant différentes communautés, est-il encore possible de rire d'une tranche de la société sans provoquer une levée de boucliers ? Simon Olivier Fecteau a choisi de lâcher prise et de répliquer par l'humour. « On a fini par accepter qu'il y ait des gens fâchés. L'an passé, avec le mouvement #moiaussi, il y avait des gens qui avaient fait des choses condamnables, dont c'était facile de rire. Cette année, c'était plutôt des sujets qui opposaient deux camps. Peu importe la blague qu'on fait, on va fâcher des gens des deux côtés. Allons-y pour ce qui est le plus drôle. À force de vouloir plaire à tout le monde, on va juste faire quelque chose de gris. »

En début de soirée

ALT 2018

Lundi 31 décembre, à 20 h, et samedi 5 janvier, à 10 h 30 et 22 h, à VRAK

Parodies et prestations des Trois Accords sont au menu de cette troisième rétrospective « légèrement tordue ». Pierre-Yves Roy-Desmarais célèbre l'arrivée de la nouvelle année, entouré de Guillaume Pineault, Rose-Aimée Automne T. Morin, Kevin Raphaël, Sarah Mottet, Jean-François Provençal et Valérie Roberts.

En direct de l'univers - Spécial du jour de l'An

Lundi 31 décembre, à 19 h, et mardi 1er janvier, à 18 h 30, à ICI Radio-Canada Télé

Il règne presque autant de mystère autour de ce rendez-vous annuel de France Beaudoin que pour le Bye bye. On a d'ailleurs choisi cette année de taire le nom des invités, pour réserver toute la surprise aux téléspectateurs, le soir de la diffusion. Les quatre vedettes mystères ont été kidnappées le matin de l'enregistrement, avec la complicité de leur entourage, dès 6 h 45 ! Un exercice qui comporte son lot de risques, mais qui a fonctionné à merveille. « C'est un méchant gros party. Il y a toujours eu du monde, mais il y en a encore plus cette année », annonce France Beaudoin, qui ne veut rien révéler des thèmes abordés ce soir-là. « Tu peux dire qu'il y a des gens de tous âges et que c'est très inclusif », poursuit-elle. En direct de l'univers, qui a déjà été renouvelée pour l'automne prochain, sera de retour le samedi 12 janvier, à 19 h, avec Anick Lemay comme invitée d'honneur, suivie les semaines d'après par Élise Guilbault et Luc Dionne.

À l'année prochaine

Lundi 31 décembre, à 20 h 30, et mercredi 2 janvier, à 21 h, à ICI Radio-Canada Télé

Pour la 10e fois cette année, l'équipe de Philippe Laguë sort du studio d'ICI Première pour rencontrer son public sur la scène du Club Soda à Montréal. Pierre Verville, Michèle Deslauriers et Dominic Paquet parodient les personnalités qui ont marqué 2018, de même que leurs têtes de Turc habituelles, secondés par Nadine Turbide au clavier et le bruiteur Alain Collin.

Infoman 2018

Lundi 31 décembre, à 22 h, et mardi 1er janvier, à 20 h, à ICI Radio-Canada Télé

L'élection de François Legault, une bonne ou une mauvaise nouvelle pour Infoman ? « Une bonne. Ça nous fait plein de nouveaux amis à découvrir. C'est comme un nouveau jouet », répond Jean-René Dufort, qui propose sa revue humoristique pour la 18e année.

Cette fois, l'environnement sera un thème fort et plusieurs des personnes interviewées seront des femmes. Ce sont aussi des femmes qui sont chargées du générique d'ouverture. L'animateur reconnaît se montrer un brin moins cinglant à l'endroit des politiciens, le 31 décembre. « Personne n'a le goût de se faire détruire ce soir-là, pendant que les gens regardent avec une coupe de champagne. Rendus à la fin de l'année, on est tous dans la même chaloupe, même si on s'est colletaillés durant toute l'année. »

À neuf mois des élections fédérales, Jean-René s'engage à « fesser » sur tout le monde égal, y compris le chef conservateur. « Andrew Scheer a un côté ben intéressant. Il a l'air d'un petit garçon perdu dans le centre d'achats, mais il mesure 6 pieds 4. Chantal [Lamarre] dit qu'il a quelque chose de Boubou dans Yogi l'ours. »

Il y aura peut-être une phase B au jingle à la Maxime Bernier qu'Infoman avait créé spécialement pour M. Scheer l'an dernier. L'animateur ne passera pas une heure sur les controverses entourant l'annulation des spectacles SLĀV et Kanata. « Il faut réaliser que c'est une controverse somme toute locale. Les controverses du Plateau, il faut relativiser. On a beaucoup freaké sur la légalisation du pot, mais il n'y a plus grand-chose après. »

Jean-René a aussi visité trois pays, un volet important de sa revue de l'année, et on devine qu'il a pu rencontrer quelques gilets jaunes...