Le comédien de 23 ans est devenu en septembre le plus jeune lauréat du prix Gémeaux du meilleur premier rôle dans une série dramatique annuelle (pour Mémoires vives). Son moment: sa victoire aux Gémeaux.

«Les Gémeaux, c'est quelque chose que tu as derrière la tête, mais que tu essaies d'oublier. Une nomination, c'est déjà très cool. Les gens t'ont choisi parce que tu fais bien ton travail. Après, t'essaies juste de passer une bonne soirée. 

«Arrive le moment de ta catégorie et tout ce que tu t'es dit pour te calmer... s'effondre! Chaque finaliste est filmé par une caméra lorsqu'il est nommé. J'ai vu le caméraman se placer juste devant moi avec sa Steadycam et toute mon enveloppe corporelle est décédée! Il n'y avait plus que ma tête qui roulait et qui se disait: "Je pense que ça se peut, je pense que ça se peut, je pense que ça se peut."

«La personne a ouvert l'enveloppe - c'était long - avec un regard qui disait: kessé ça? Je me suis dit que c'était sûr que ce n'était pas Guy Nadon [qui avait gagné les cinq années précédentes]! Ce qui m'a fait le plus capoter, quand j'ai entendu mon nom, c'est la réaction des gens dans la salle. Gagner le trophée, c'est le fun; mais ce qui est encore plus le fun, c'est de se faire applaudir par des gens que tu admires et avec qui tu aimes travailler.

«Ça dure une minute. Tu marches vers la scène, dos aux gens, et quand tu te retournes, tu vois tout le monde qui t'applaudit. C'est un gros boum d'amour!» 

«Je n'avais pas préparé de discours parce que je trouve tellement que si tu perds, tu as gaspillé du temps... [rires] La vie est trop courte pour préparer un speech de perdant! J'ai été pris d'émotion par cette grosse vague d'amour. Dans un métier où tu ne veux pas être mis dans une boîte - acteur comique, acteur dramatique, animateur -, et où on m'avait dit que je me cantonnais dans des rôles comiques avec SNL Québec, de gagner pour un rôle de méchant, c'était vraiment très gratifiant.»