Chaque semaine, un invité de La Presse se positionne sur des sujets qui marquent son actualité. Cette semaine: Pier-Luc Funk.

Aller voir des films en salle

POUR: «C'est avec le cinéma en salle [le box-office] qu'on détermine si un film est bon ou non. C'est malheureux parce que ce n'est pas toujours vrai qu'un film n'est pas bon parce qu'il n'a pas marché en salle. Il est donc important d'y aller pour encourager les films québécois, mais aussi pour l'expérience. Au cinéma, on est plongé dans le film; ça n'a pas le même impact à la télé.»

Un Netflix québécois

POUR: « En ce moment, les cotes d'écoute ne fonctionnent pas. Prends Série noire. Cette série a été très écoutée par les gens de ma génération, mais les cotes d'écoute n'étaient pas bonnes pour des raisons de case horaire. Donc, on a l'impression que ça n'a pas marché alors que ça a eu un succès monstre chez les jeunes. Si elle avait été sur un Netflix québécois, où les gens auraient choisi leur moment d'écoute, les résultats auraient été autres.»

Payer pour de la télé sur le web

CONTRE: «Je suis en faveur de l'accessibilité. Je trouve ça le fun que tout soit accessible pour tout le monde, tout le temps. Mais en même temps, je me dis que ça fait partie des moyens de production. Mais est-ce que l'argent va aux bonnes personnes? Toute cette question n'est pas encore réglée. Je suis contre parce que je me dis qu'il faut que ce soit accessible. Ce n'est pas vrai que parce que tu n'as pas d'argent pour écouter une série, tu n'as pas le droit de l'écouter.»

Les enfants acteurs

POUR: «Il faut faire confiance aux enfants. Pendant des années, on n'a pas considéré que j'étais un acteur parce que j'étais un enfant. Les gens disent: "Ah! Il vit une expérience, une aventure." Mais si un enfant dit qu'il veut être comédien, peut-être qu'il ne te niaise pas. Quand il te dit qu'il veut devenir policier, tu le crois, alors pourquoi être hésitant s'il veut devenir comédien? J'ai fait mon secondaire sur des plateaux. C'était dur, mais je le voulais. Si c'était à refaire, je le referais.»

Les claques à l'impro

CONTRE: «Il n'y en avait plus à la LNI, mais là, on les a ramenées, surtout pour les arbitres. Mais ça bloque la créativité. Quand des joueurs se forcent à créer quelque chose d'unique et diversifié et qu'ils reçoivent des claques... c'est comme si les gens te disaient qu'ils veulent de la bouffe rapide alors que tu es en train de préparer un poisson spécial au goût unique.»

Un gala du cinéma en juin

POUR: «On s'en fout un peu c'est quand. L'important est le gala, ce qu'on célèbre et non le moment où on le fait. Mais il faut en garder un parce que ça fait voir le cinéma québécois aux gens. Il ne faut pas couper une fenêtre sur le monde. Si un film gagne plusieurs prix, les gens vont avoir le goût de le voir.»