Quelque 1500 objets issus du plateau de Mad Men vont être mis aux enchères en ligne du 1er au 15 juin, autant d'éléments qui ont contribué à créer l'atmosphère de cette série télévisée située dans les années 60.

Dès la fin du tournage, en juillet 2014, la société ScreenBid, spécialisée dans les enchères d'objet liés à Hollywood, a fait part de son intérêt pour les éléments du tournage de la série de la chaîne câblée AMC.

Ellen Freund, responsable des accessoires durant le tournage, hors décors et mobilier, a été désignée pour organiser la sélection des lots.

Une première vente avait été organisée en août 2015 sans son concours.

Ellen Freund a expliqué à l'AFP avoir écarté une bonne partie des objets lorsqu'ils ne pouvaient être reliés de manière évidente à l'un des personnages.

Parmi ceux retenus, il est beaucoup question de Don Draper, le personnage principal de la série.

Un chapeau, des cravates, plusieurs séries de boutons de manchette ou des maillots de bain du publicitaire de fiction sont à vendre.

ScreenBid ne fournit aucune estimation avant la vente, contrairement à la plupart des maisons d'enchères.

En août, une Cadillac de 1965 propriété de Don Draper dans la série avait été adjugée 39 500 dollars US (51 000 dollars CAN), le prix le plus élevé pour un lot.

«Nous sommes une maison d'un genre différent», explique Sara Campbell, porte-parole de ScreenBid pour justifier l'absence d'estimations.

La vente «est d'abord destinée aux fans de la série», précise-t-elle.

Il faut sans doute en être un pour faire une offre pour la lettre de promotion de Joan Harris (Holloway de son nom de jeune fille), la responsable administrative de l'agence Sterling Cooper, jouée par Christina Hendricks.

Ellen Freund explique qu'elle disposait, pour chaque épisode, de huit jours au maximum pour acquérir les objets dont elle avait besoin sur le plateau, même si beaucoup ont traversé plusieurs épisodes.

Compte tenu de ce délai très resserré, la plupart ont été acheté en ligne, souvent sur eBay, plutôt que dans des brocantes.

Cette spécialiste de l'habillage des plateaux, qui a travaillé sur des dizaines de films notamment «Et au milieu coule une rivière» ou «L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux», disposait d'un budget de 12 000 dollars US (15 600 dollars CAN) par épisode.

«C'était serré, mais la plupart du temps, ça suffisait», se souvient-elle. «Quand il y avait des scènes de fêtes géantes ou de banquets, je faisais toute la nourriture et je m'occupais de la vaisselle et des programmes.»