Visionner la deuxième saison de l'émission 21 jours sans avoir la larme à l'oeil sera tout un défi pour les téléspectateurs de TV5. Particulièrement l'épisode dans lequel on retrouve Stéphanie Lapointe au coeur du quotidien de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.

La jeune chanteuse, actrice et auteure a rejoint Eza Paventi et Hugo Meunier afin de vivre des expériences immersives des plus surprenantes, du monde de la pornographie à celui des garderies, en passant par la désintoxication et la solidarité internationale en Haïti.

«Si on veut que l'expérience fonctionne, il faut vraiment l'embrasser dans sa vie personnelle. C'est ce qui me faisait peur, mais en même temps m'attirait dans ce projet», explique Stéphanie Lapointe qui a accepté de participer à 21 jours sans même savoir quel sujet lui serait attribué. «C'est un peu comme sauter dans le vide», dit-elle.

Alzheimer

Peu convaincue que 21 jours suffiraient à la déstabiliser, Stéphanie Lapointe s'est vite ravisée en partageant la vie de Vicki, Michel et Laurette, atteints de la maladie d'Alzheimer.

«D'un point de vue humain, ça m'a forcée à me demander si j'arriverais à donner ma vie pour un membre de ma famille, comme le font les proches aidants qu'on voit dans l'émission.»

«On devient un peu les parents de nos parents et c'est quelque chose qu'on réalise habituellement vers l'âge de la retraite, poursuit Stéphanie Lapointe. À 30 ans, ç'a été un coup dur à accepter pour moi. Cette expérience m'a aussi ouvert les yeux sur le fait qu'on accorde peu de place aux aidants naturels dans notre société.»

Au fil des journées de tournage, Stéphanie Lapointe a ainsi fait face au rejet pour mieux se tourner vers l'acceptation des situations peu communes dans lesquelles elle s'est plongée. «Au début, tu veux t'éloigner de tout ça, mais au bout de 21 jours, tu baisses la garde, tu acceptes et tu t'adaptes.»

Dans le cadre d'une deuxième émission, Stéphanie Lapointe a également dû s'intégrer à une petite organisation de référence en matière de défense des droits des femmes gérée par des Haïtiennes.

«J'ai voyagé au Soudan pour l'ONU et je suis allée en Haïti après le tremblement de terre pour un projet documentaire. Alors, je suis arrivée là en me disant que j'avais tout vu, que rien ne pouvait plus m'ébranler que ça. Mais cette fois, j'avais étrangement le sentiment que j'étais là pour toujours. Une nuit, je suis même allée dormir avec les collègues à l'hôtel. Je n'en pouvais plus, je ressentais une sorte de peur, je vivais un vrai choc culturel», confie-t-elle.

Romans jeunesse

En plus de participer à la scénarisation de l'émission Banc public, Stéphanie Lapointe travaille actuellement à l'écriture des deux premiers romans d'une série jeunesse qui paraîtra à l'hiver 2017.

«C'est un projet hybride entre le roman traditionnel et la BD, mais très différent de Grand-père et la lune», précise-t-elle.

Depuis la sortie de son album Les amours parallèles en 2014, Stéphanie Lapointe s'est faite plus discrète dans le monde de la musique. Compte-t-elle revenir sur le devant de la scène bientôt?

«L'aventure littéraire me rend profondément heureuse. J'ai touché à beaucoup de choses et je dois apprendre à me poser. Je ne peux pas mener de front une carrière musicale et faire autre chose. Le milieu de la musique a tellement changé depuis que j'ai commencé il y a 11 ans. C'est très insécurisant», conclut-elle.

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21 jours, les mardis 21 h à TV5, à compter du 5 avril.