Un membre du plateau de tournage de la télésérie Ruptures a été victime d'un accident de la route puis transporté à l'hôpital, à Montréal, et son décès a été annoncé à tort, lundi, par l'Alliance québécoise des techniciens de l'image et du son (AQTIS).

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L'AQTIS a annoncé dans un bref communiqué subséquent que le cantinier Carl Shunamon n'était pas décédé.

L'organisation s'est excusée d'avoir diffusé l'information inexacte selon laquelle Carl Shunamon avait succombé à ses blessures. D'après plusieurs médias, il se trouverait dans un état critique.

Selon la responsable des communications chez AETIOS Productions, Geneviève Clément, le jeune homme est dans le coma et il est traité à l'unité des soins intensifs de l'Hôpital général de Montréal.

En entrevue à La Presse Canadienne, elle a dit que son organisation s'est réjouie d'apprendre que Carl Shunamon avait survécu à l'accident. «On est heureux. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir», a-t-elle déclaré.

Mme Clément a, toutefois, ajouté qu'au sein de son équipe, tout le monde était désolé d'avoir relayé de l'information erronée provenant du communiqué initial de l'AQTIS en lien avec l'état du cantinier.

«On tient sincèrement à s'excuser auprès des membres de sa famille. ... On leur envoie vraiment du support», a-t-elle souligné, d'un ton contrit.

Alors qu'elle était interviewée par Radio-Canada, la mère de M. Shunamon, Loïc-Hélène Gros-Désormeaux, a spécifié qu'elle ne tenait pas à entendre ce genre de repentir.

Elle a également résumé ce qui l'aiderait à traverser l'épreuve à laquelle elle est actuellement confrontée.

«Je souhaite qu'on respecte ma famille et Carl aussi. ... Je veux la paix», a-t-elle martelé, visiblement ébranlée.

Plus tôt lundi, la maison de production de Fabienne Larouche avait précisé par voie de communiqué que le cantinier avait quitté les lieux du tournage l'après-midi du 30 août dernier avant d'être impliqué dans un accident.

AETIOS Productions et l'AQTIS avaient aussi mentionné que la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) avait été avisée de ce tragique événement et qu'elle devait entreprendre les démarches appropriées.

L'AQTIS avait indiqué que, selon son enquête préliminaire, l'accident était en lien avec le travail et qu'un inspecteur devrait faire enquête dès mardi «pour établir les faits et évaluer la responsabilité de l'employeur».

Le président de l'AQTIS, Bernard Arseneau, a dit que «ce qui est arrivé à Carl est déplorable, mais doit servir de wake-up call à tous pour que plus jamais cela ne se produise».

La semaine dernière, le tournage de la nouvelle série Ruptures avait été interrompu par le débrayage de techniciens membres de l'AQTIS. Ils se plaignaient notamment des conditions et du rythme de travail.

Dans le premier communiqué publié lundi, l'organisation, qui affirme représenter 4500 artisans pigistes de plus de 126 métiers, avait demandé à ses membres de porter symboliquement un brassard noir au travail mardi en souvenir du jeune homme et pour que la prévention devienne un mode de vie sur tous les plateaux.

Dans l'attente du résultat de l'enquête sur l'accident de la route et du rapport de la CSST, les deux parties ont indiqué qu'elles ne commenteraient plus ce dossier.