Le premier épisode de Lucifer, nouvelle série qui devrait être diffusée sur la chaîne Fox début 2016 et qui affole les ligues catholiques américaines, a été montré en avant-première mercredi au Comic-Con de San Diego.

Lucifer a été projeté dans le cadre de la grand-messe annuelle de la pop-culture aux États-Unis, qui ouvre officiellement ses portes jeudi jusqu'à dimanche. L'épisode, avec l'acteur gallois Tom Ellis dans le rôle de ce diable à l'humour sardonique et au charme démoniaque, a reçu les applaudissements d'un public de plusieurs centaines de personnes.

Il raconte l'histoire de Lucifer Morningstar qui, s'ennuyant en enfer, s'en évade pour s'installer à Los Angeles où la vie lui semble bien plus excitante.

Vain, superficiel et libidineux, il est propriétaire d'une boîte de nuit et s'amuse à faire avouer leurs secrets les plus noirs, les plus honteux, à tous ceux qu'il a sous la main.

«Vous violez bien la loi de temps en temps, M. l'agent?», demande-t-il à un policier qui tente de l'arrêter pour excès de vitesse. «Oui, parfois je vais à fond avec mon gyrophare pour rien, juste parce que je peux le faire», avoue l'agent dans un sourire coupable.

Parmi les autres secrets honteux révélés dans ce premier épisode, Lucifer fait avouer à une future mariée sur le point de prononcer ses voeux qu'elle n'épouse pas son fiancé par amour («grand dieu non!») et fait reconnaître à un acteur devant sa femme qu'il la trompait.

Quand son amie Delila meurt abattue dans ses bras, Lucifer décide d'aider à retrouver les coupables une inspectrice de police séduisante et intelligente, qui semble hermétique à ses charmes.

Les choses se corsent quand Lucifer se retrouve confronté à la tentation... de tomber amoureux... et de faire le bien.

Cette représentation d'un diable à visage humain, qui n'évite pas les clichés mais aux dialogues souvent savoureux, a déclenché l'ire des ligues catholiques américaines ou de bonnes moeurs.

L'association One million moms déplore ainsi sur son site internet que la série «glorifie Satan et en fasse une personne aimable de chair et d'os» et a lancé une pétition signée par plus de 27 000 personnes demandant l'annulation du programme.

L'Association américaine de la famille (AFA) a fait de même et sa propre pétition a récolté 130 000 signatures.