Puisque les scénaristes sont des téléspectateurs eux aussi, nous avons demandé à ceux qui font la télé qu'on aime ce qui les allume au petit écran. Prenez garde, leurs suggestions pourraient doubler vos heures d'écoute !

Danielle Trottier

AUTEURE DE UNITÉ 9



Q: Quelle est la série que vous auriez aimé faire?

R: J'interprète le «faire» comme pouvant occuper n'importe quel rôle dans une série. J'aurais aimé être un personnage dans Fortier. N'importe lequel, pourvu qu'il soit de tous les épisodes. Mais si on me laissait le choix, je prendrais le rôle de Jean-Marie Dufour [interprété par Pierre Lebeau]. J'aimais particulièrement qu'il porte la plupart du temps ses lunettes sur le front, ce qui semblait lui donner un second regard sur les meurtres sordides auxquels l'équipe du SAS faisait face. J'aimais son air bourru et sa nonchalance.

Q: Quel est votre coup de coeur québécois en télé cette année?

R: Les Morissette en coulisse. Je trouve que Véronique et Louis ont su offrir une nouvelle sorte d'expérience aux spectateurs. Toute leur stratégie de mise en marché et d'utilisation des médias sociaux nous montre à quel point la frontière entre les plates-formes de diffusion rétrécit. Ils vont jusqu'à utiliser la docufiction pour présenter leur expérience. Ils m'épatent par leur capacité à se réinventer et à aller au bout de leur rêve... et ce, avec trois jeunes enfants à la maison.

Q: Qu'allez-vous regarder sans faute en 2015?

R: Je regarde sans faute toutes les premières et les dernières de toutes les dramatiques. C'est un tour de force pour les auteurs que de redémarrer une histoire après un arrêt (que ce soit après Noël ou après les vacances d'été). Les finales aussi sont particulières; j'aime toujours voir comment mes confrères et consoeurs auteurs et auteures feront en sorte que les téléspectateurs pensent à leurs personnages tout au cours de l'arrêt.

Q: Comment regardez-vous vos émissions?

R: En direct pour les débuts de saison et les finales; ensuite, sur mon iPad à l'heure qui me convient le mieux.

Q: Quel est votre plaisir coupable en télévision?

R: Nashville, une série américaine sur l'univers de la musique country. Elle traite principalement des relations amoureuses de deux grandes chanteuses de ce style de musique. J'aime beaucoup que ce soit deux femmes, Rayna James (Connie Britton, dont le vrai nom est Constance Elaine Womack) et Juliette Barnes (Hayden Panettiere), qui mènent les principales intrigues dramatiques. On y entend beaucoup de musique, et ça me fait danser et chanter au lieu de rire et pleurer... Mon cerveau a besoin que je diversifie les expériences.

La Presse, David Boily

L'auteure d'Unité 9, Danielle Trottier

Dominique Chaloult

DIRECTRICE GÉNÉRALE DE LA TÉLÉVISION DE RADIO-CANADA

Q: Quelle est la série que vous auriez aimé écrire, produire ou réaliser?

R: Breaking Bad. Une série audacieuse, percutante, bien réalisée et jouée brillamment par tous les comédiens de la distribution.

Q: Quel est votre plus récent coup de coeur télé au Québec?

R: Deux hommes en or. J'ai mis beaucoup de temps, de coeur et d'énergie à travailler cette série avec l'équipe.

Q: Qu'allez-vous regarder sans faute en 2015?

R: ICI Radio-Canada Télé, ICI ARTV, ICI Explora et ICI RDI. De cette façon, je suis certaine de ne rien manquer.

Q: Comment regardez-vous vos téléséries?

R: Généralement en rattrapage, sur la plateforme web de la chaîne.

Q: Quel est votre plaisir coupable en télévision ?

R: En mode Salvail. Plaisir, parce que c'est divertissant. 

Et coupable, parce que ce n'est pas diffusé sur les ondes de Télé-Québec ou ICI Radio-Canada Télé.

Photo Bernard Brault, La Presse

Dominique Chaloult

Fabienne Larouche

AUTEURE ET PRODUCTRICE DE 30 VIES

Q: Quelle est la série que vous auriez aimé faire?

R: Il y en a plusieurs! Unité 9, naturellement, comme tout le monde. Quel bon flash! Ailleurs qu'au Québec, la saison en cours de Homeland, l'une des meilleures séries de tous les temps, à mon avis. House of Cards, bien sûr. Girls, petit budget, très intelligent. Dans les grandes séries historiques, une vieille chose: La Révolution française. Au Québec, Omertà, de Luc Dionne.

Q: Quel est votre plus récent coup de coeur télé au Québec?

R: Difficile de passer à côté des Beaux Malaises et de SNL Québec, mais en dramatique, j'ai bien aimé ce que Sophie Lorain (la réalisatrice) a fait avec Nouvelle Adresse. Je suis obligée de parler de la performance de Mélissa Désormeaux-Poulin dans 30 vies, cet automne. C'était un gros défi à relever pour elle. Moins connue que les profs antérieurs, elle a traversé la saison avec force et émotion, en apportant une couleur très personnelle à la série.

Q: Qu'allez-vous regarder sans faute en 2015?

R: Je regarde beaucoup de séries américaines et européennes, surtout en fonction des International Emmy Awards. J'écouterai les suites, bien sûr, mais j'ai un rendez-vous déjà planifié avec la suite de Game of Thrones. Les scénaristes de cette série ont réussi, avec l'équipe de réalisation, à faire adopter des passages fantastiques à des spectateurs qui, comme moi, étaient peu enclins à s'intéresser à ce genre.

Q: Comment regardez-vous vos téléséries?

R: Comme un spectateur ordinaire. Je ne suis pas du genre à chercher les fautes, les erreurs ou autres anachronismes. Je demande d'abord à être séduite, intriguée, voire fascinée. Je ne comprends pas les gens qui regardent les séries pour leur trouver des défauts. Sur leur quant-à-soi. Si on n'apprécie pas, on ne regarde pas. Je suis très bon public, à la base.

Q: Quel est votre plaisir coupable en télévision?

R: Le hockey du CH. Je m'endormais quand j'étais petite avec la voix de René Lecavalier. Aujourd'hui, je fais de l'insomnie sur celles de Pierre Houde ou de Félix Séguin. Je triche un peu. J'attends que le match commence avant de regarder, je viens voir si tout va bien et si oui, j'écoute. Sinon, je zappe. Je n'aime pas voir la douleur de la défaite sur le visage de nos joueurs.

PHOTO NINON PEDNAULT, LA PRESSE

Fabienne Larouche

Catherine-Anne Toupin: fana de la fiction

ACTRICE

Pas de variétés, de quiz ou de téléréalités trash pour Catherine-Anne Toupin. Quand la comédienne et auteure s'installe devant son téléviseur, c'est pour engloutir des séries de fiction.

«Je suis une fana de fiction. J'essaie de suivre un peu tout ce qui se fait ici, aux États-Unis et en Angleterre. Il se produit tellement de bonnes affaires depuis dix ans. C'est en télévision que je tripe le plus; c'est là que je suis le plus happée, plus qu'au cinéma et au théâtre», confie celle qui interprète la séductrice Shandy dans Unité 9 et l'intrigante Nancy Grimard dans Mémoires vives.

Son coup de coeur le plus récent? Breaking Bad. «C'est un chef-d'oeuvre pur et simple. Antoine [Bertrand, son conjoint] et moi, on s'est abonnés à AMC juste pour pouvoir suivre Breaking Bad en direct. J'aime ces univers très sombres. Et l'acteur principal, Bryan Cranston, est incroyable. La tension dans la dernière saison est juste insoutenable», détaille Catherine-Anne Toupin, qui a imaginé la comédie Boomerang, à propos d'un couple dans la mi-trentaine qui retourne vivre chez ses parents et que TVA relaiera en septembre.

Accro à Seinfeld et Friends

Catherine-Anne Toupin n'est pas du tout une snob du petit écran. Les deux séries qui l'ont le plus marquée «à vie» sont deux comédies très grand public, soit Seinfeld et Friends. «J'aurais voulu les avoir les deux sur mon CV. Seinfeld a réinventé l'humour, et Friends a créé les six personnages les plus attachants de la télévision. On a vraiment l'impression de les connaître. C'est la chose la plus difficile, en télé, que de créer de vrais bons épisodes drôles, bien ficelés et brillants, avec des personnages attachants», souligne-t-elle.

Au Québec, l'actrice et scénariste a, comme plusieurs d'entre nous, flanché pour l'humour corrosif des Beaux malaises à TVA. «Dans les trois dernières années, c'est la meilleure comédie, tous pays confondus, que j'ai vue. Martin Matte a amené la comédie dans le XXIe siècle. Il a étoffé son personnage, que l'on connaissait bien, en le rendant attachant et en l'amenant même dans des situations dramatiques», explique Catherine-Anne Toupin.

L'agenda télé 2015 de la comédienne est déjà bien garni de séries qu'elle attend impatiemment. «J'ai très hâte à la troisième saison de 19-2 et à la suite des Beaux malaises. Je continue aussi à suivre Unité 9 et j'ai vraiment hâte à la cinquième saison de Game of Thrones en avril. Ce show-là marche tellement bien. J'ai aussi hâte de découvrir le spinoff de Breaking Bad, Better Call Saul, une comédie basée sur le personnage de l'avocat Saul», précise Catherine-Anne Toupin.

Quand elle tourne dans Unité 9 ou joue au théâtre, l'actrice enregistre toutes ses émissions pour les dévorer ensuite en rafale. Quand son horaire s'allège, elle aime suivre ses séries en direct. «J'éprouve encore beaucoup de plaisir, après une journée de travail, à m'asseoir et à regarder un nouvel épisode de ma série préférée. Je le vois comme une petite récompense. J'aime beaucoup regarder une émission en direct. J'aime ce côté rassembleur», confesse-t-elle.

Et son petit plaisir coupable, en terminant? «C'est La semaine verte. En tant que bonne citadine, j'ai toujours regardé cette émission un peu de haut. J'étais certaine que c'était une émission qui ne donnait que des conseils aux agriculteurs sur comment s'acheter un tracteur. Mais non, c'est super intéressant. J'en apprends tout le temps», dit Catherine-Anne Toupin.

Photo Edouard Plante-Frechette, La Presse

Bernard Dansereau

COSCÉNARISTE TOUTE LA VÉRITÉ, ANNIE ET SES HOMMES



Q: Quelle est la série que vous auriez aimé faire?

R:Je suis un fan fini de la première saison des Prisonniers (la série israélienne). Quelle surprise de découvrir à quel point la série originale (achetée par les Américains et à partir de laquelle ils ont développé Homeland) est différente et, pour moi, encore plus intéressante! C'est construit sur un prétexte dramatique très fort (le retour au pays d'otages après une longue captivité), mais c'est également près de la vie, très humain, très ancré dans la réalité.

Q: Quel est votre plus récent coup de coeur en télé?

R: Les beaux malaises. J'ai été séduit par l'humour, évidemment, mais aussi par la grande honnêteté des textes. Comme auteur, c'est toujours délicat quand des proches pourraient se reconnaître dans ce qu'on écrit. Je ne veux même pas imaginer ce que ça doit être quand le personnage de ta série a le même nom que toi, la même job, que ça pourrait être toi, mais qu'on est quand même dans la fiction.

Q: Qu'allez-vous regarder sans faute en 2015?

R: 19-2, parce que je suis jaloux de leur budget, c'est clair. Je suis aussi très curieux de la nouvelle fiction qui sera produite pour Super Écran. Aux États-Unis, les chaînes câblées ont donné un véritable électrochoc à l'écosystème de la télévision, en proposant des séries plus audacieuses. Super Écran aura-t-elle les mêmes ambitions?

Q: Comment regardez-vous vos séries?

R: Pour moi, les séries, c'est comme la bouffe: c'est convivial. La plupart du temps, je regarde la télé avec Annie [Piérard, sa femme et coauteure]; parfois, avec un de nos fils, ou encore avec ma mère quand elle vient souper à la maison. J'adore les discussions que ça génère. Les mini rafales, c'est génial sauf qu'au-delà de trois épisodes, les risques qu'Annie s'endorme augmentent de manière exponentielle.

Q: Quel est votre plaisir coupable en télévision?

R: OuiSurf, même si je ne fais pas de surf et ne regarde jamais de télévoyage. Ils ont quand même réussi à me séduire.

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

Bernard Dansereau

Richard Blaimert

SCÉNARISTE DE NOUVELLE ADRESSE

Q: Quelle est la série que vous auriez aimé écrire ou réaliser?

R: J'ai eu un gros coup de coeur pour le pilote de Transparent diffusé sur Amazon. C'est une série qui gravite autour d'une famille dysfonctionnelle secouée par l'annonce du père, qui veut devenir une femme. J'étais littéralement jaloux de la liberté d'écriture de Jill Soloway, mais, hélas, j'ai été déçu par la suite. Autre série qui m'emballe: Getting on, sur HBO. Sarcastique et irrévérencieux comme j'aime!

Q: Quel est votre plus récent coup de coeur télé au Québec?

R: Comme je ne peux pas choisir la fabuleuse interprétation de Macha Grenon dans Nouvelle Adresse, j'opte pour les joutes verbales entre Monsieur P. et Béatrice dans la série Au secours de Béatrice, écrite par Francine Tougas. De la télé intelligente. Anne-Marie Dussault est toujours ma reine incontestée au 24/60, mais mon coeur bat de plus en plus fort pour l'homme en or Patrick Lagacé (Deux hommes en or). Mention spéciale aux Recettes pompettes d'Éric Salvail, surtout quand j'ai besoin de me sentir léger et superficiel!

Q: Qu'allez-vous regarder sans faute en 2015?

R: Les beaux malaises, 19-2 et La voix. En anglais, House of Cards, Mad Men, American Crime avec Felicity Huffman et The Good Wife, l'un des rares shows d'une chaîne généraliste qui me passionne après six saisons en onde. Sur HBO, Westworld, True Detective, Game of Thrones, et je prie très fort le dieu télévisuel pour que Code of Conduct, coécrit par mon réalisateur préféré Steve McQueen, arrive sur nos écrans avant 2016!

Q: Comment regardez-vous vos téléséries?

R: Je ne regarde plus la télé en direct depuis près de 15 ans. Hormis les séries diffusées sur Amazon ou Netflix, que je visionne en rafale à raison de trois ou quatre épisodes, je suis un fidèle spectateur qui regarde les épisodes à longueur de semaine, mais je ne peux jamais résister plus de 24 heures à un épisode de Good Wife si je sais qu'il dort dans mon enregistreur!

Q: Quel est votre plaisir coupable télévisuel?

R: J'en ai deux et ils sont chapeautés par Shonda Rhimes: Scandal et How to Get Away With Murder. Les deux séries manquent souvent de crédibilité, je n'arrive toujours pas à me souvenir du nom des personnages secondaires dans How to... tant ils sont mièvres, mais c'est un réel plaisir de voir les deux actrices, Viola Davis et Kerry Washington, défendre et mordre dans leur personnage respectif. Pour un scénariste, le jeudi soir est un cours accéléré sur l'art du revirement. Bon ou mauvais!

Photo Emilio Flores, collaboration spéciale

Richard Blaimert

Sophie Lorain: Téléphage branchée

En direct, sur Netflix, avec Apple TV ou sur Tou.TV, Sophie Lorain consomme sa télé de toutes les façons. «Je fais ça un peu tout croche. Je n'ai aucune fidélité. J'enregistre beaucoup de choses. Ce n'est pas pour rien que nos séries québécoises ont des taux d'enregistrement qui varient entre 30 et 33%», constate celle qui a prêté l'automne ses traits à l'attachante urgentologue Béatrice Clément dans la série Au secours de Béatrice, à TVA.

Sophie Lorain, qui a aussi réalisé des épisodes de Nouvelle Adresse à Radio-Canada, est très curieuse et donne des chances à toutes les émissions. «J'essaie de regarder une ou deux fois chacune des nouveautés. C'est un peu mon métier. Ça ne veut pas dire que je vais suivre tout, par exemple», dit-elle.

En 2014, l'actrice et réalisatrice a craqué pour deux productions québécoises: Série noire de Radio-Canada et Les beaux malaises de TVA. «Ces deux séries m'ont beaucoup fait rire. Elles étaient extrêmement bien écrites. Tout part de là: l'écriture. Elles étaient différentes, très originales et bien jouées. La réalisation n'a jamais pris le dessus sur le propos», remarque Sophie Lorain.

Pour elle, la série américaine The Wire, plantée dans les milieux criminels de Baltimore, demeure une référence en matière de télévision de grande qualité. «C'est The Wire qui a permis à des séries comme House of Cards ou Breaking Bad d'exister. Le format de The Wire a ouvert le chemin à des séries plus touffues, plus complexes. Ce n'est pas du divertissement, c'est une critique politique et sociale à travers une série policière. Les diffuseurs se sont rendu compte qu'il y avait un public pour ces produits plus pointus, plus audacieux», indique Sophie Lorain.

Sur ses écrans radars en 2015, la comédienne guette la sortie des Beaux Malaises 2. «J'ai aussi bien hâte de voir Marco Polo sur Netflix. Je vais également retourner à mes coups de coeur. Je peux facilement passer de Visite libre à ARTV à En mode Salvail chez V. Je ne suis pas une snob de la télé. Je trouve Éric Salvail extrêmement divertissant. Il fait une job incroyable», poursuit Sophie Lorain.

Pour rigoler et déconnecter complètement, que fait Sophie Lorain? Elle s'installe devant Vendre ou rénover à Canal Vie. «Je suis une fana de décoration et de rénovation. Je regarde aussi beaucoup d'émissions sur HGTV, dont les Kitchen Cousins. Ce sont deux Italiens beaux comme des coeurs qui rénovent des cuisines. J'aime également Leave it to Bryan», note-t-elle.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Sophie Lorain

François Létourneau: pour les comédies avant tout !

Le scénariste et comédien François Létourneau offre certes ses histoires et son jeu aux téléspectateurs, mais il avoue ne pas regarder beaucoup de séries télé parce qu'il trouve le contrat un peu lourd.

«Je trouve ça trop long, j'aime mieux regarder un film!» De plus, il déteste les publicités, tout en admettant qu'il s'agit d'un paradoxe, puisqu'il en faut pour produire ses séries.

Mais il y a une série qui lui tient à coeur, et son choix pourrait surprendre: The Golden Girls, comédie de situation qui mettait en vedette des dames du troisième âge. «Ce n'est pas une blague! Quand j'étais plus jeune, je trouvais ces actrices formidables, avec un grand sens du punch. J'aurais aimé travailler avec elles.»

Mais comme pour beaucoup d'auteurs qui aiment la comédie, sa série culte demeure Seinfeld.

D'ailleurs, il continue de suivre les créations de Jerry Seinfeld, notamment par la série web Comedians in Cars Getting Coffee. «J'adore ça. Il se promène avec quelqu'un, ils vont prendre un café, il choisit une voiture qui correspond à son invité. Ce n'est pas de la fiction, mais c'est monté comme tel. Tu sens que c'est scénarisé et improvisé, mais tout ça mis ensemble, j'adore. C'est un format que j'aime; je réécoute les épisodes comme un album de musique.»

Du côté québécois

À la télévision québécoise, son coup de coeur va à la folie des Appendices. «Je les trouve super drôles. Depuis plusieurs années, Télé-Québec leur fait confiance. Au début, ce n'était pas eux qui réalisaient et, à un moment donné, ils ont pris le contrôle de leur émission; ils font eux-mêmes leurs trucs. Je trouve qu'ils ont un humour particulier, ça ne ressemble à rien. C'est vraiment bon.»

Enfin, s'il a un plaisir coupable en télé, c'est le journalisme-spectacle à l'américaine. «Je regarde beaucoup les chaînes d'information continue: MSNBC, CNN, Fox News, etc. Je ne suis pas le sport, mais c'est comme mon sport. C'est un plaisir coupable parce qu'il y a des émissions ridicules. J'aime aller voir une entrevue de Bill O'Reilly, un gars super à droite, et ensuite comparer avec ce qui se dit à MSNBC ou CNN. Ce n'est pas reluisant, ce n'est pas du grand journalisme, mais je suis fasciné par ces shows-là.»

Photo Edouard Plante-Frechette, La Presse

François Létourneau

Jean-François Rivard

SÉRIE NOIRE, LES INVINCIBLES

Q: Quelle est la série que vous auriez aimé faire?

R: J'aurais aimé ça être en arrière des X-Files, ça a été une série très importante pour moi. Ensuite, The Shield, une série sur un policier corrompu. Incroyable, vraiment. J'ai adoré. Et dernièrement, je suis extrêmement jaloux de la série The Knick. Avec Clive Owen, réalisé monté et éclairé par Steven Soderberg. Y m'énarve! Je suis très jaloux de la liberté de ce gars-là et de son talent. C'est une leçon de réalisation et de jeu pour moi.

Q: Quel est votre plus récent coup de coeur en télé au Québec?

R: Les appendices. Il n'y a rien qui se fait comme ça. J'ai eu aussi beaucoup de plaisir avec Les beaux malaises. Vraiment, rire très fort devant la télévision dans le salon, ça fait du bien, c'est un peu le côté Family Guy de l'affaire.

Q: Qu'allez-vous regarder sans faute en 2015?

R: La troisième saison de House of Cards. Mais je dois voir les autres séries sur Netflix qui vont revenir en 2015...

Q: Comment regardez-vous vos téléséries?

R: Chez moi, on s'est désabonné du câble. Je vais sur l'internet par l'entremise d'Apple TV. Donc, j'ai juste besoin de mes informations et ensuite, ce sont mes séries télé. Je veux avoir la possibilité d'être à la carte. C'est en rafale quand j'en ai plein... Je ne suis pas capable de regarder juste un épisode. Je suis un gros lecteur de bandes dessinées et quand j'étais plus jeune, il fallait attendre un mois pour chaque comic book de 30 pages. Moi, j'attendais la reliure des six numéros, comme pour un coffret DVD.

Q: Quel est votre plaisir coupable en télé?

R: J'en ai deux. Master Chef, parce que je trouve ça complètement ridicule que dans une compétition d'amateurs, on fasse des plats incroyables et que tous les produits soient commandités par Walmart, parrainés par trois grands chefs! L'autre c'est Dragons' Den, la version originale des Dragons. Il y a quelque chose de satisfaisant à voir des gens demander de l'argent pour des inventions complètement ridicules.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Jean-François Rivard

Isabelle Langlois

RUMEURS, MAUVAIS KARMA

Q: Quelle est la série que vous auriez aimé faire?

R: Difficile de choisir... West Wing, House of CardsThe Office, In Therapy (ne serait-ce que pour mettre des mots dans la bouche de Gabriel Byrne). Ah oui! Et The Soprano...

Q: Quel est votre coup de coeur québécois en télévision cette année?

R: Ex-aequo: Au secours de Béatrice et Nouvelle Adresse.

Q: Qu'allez-vous regarder sans faute en 2015?

R: Getting on, The Good Wife, True Detective.

Q: Comment regardez-vous vos téléséries?

R: Pas seulement, mais surtout en rafale et sur mon portable.

Q: Quel est votre plaisir coupable en télévision?

R: Je dirais que c'est même un plaisir honteux: Revenge. Mais chut!

Photo archives La Presse

Isabelle Langlois