Un dirigeant syndical de CBC/Radio-Canada affirme qu'une grande anxiété règne parmi les employés de la société d'État, qui craignent l'annonce imminente de nouvelles coupes dans le budget du diffuseur public.

Marc-Philippe Laurin ne s'attend pas à recevoir de bonnes nouvelles au cours de la prochaine rencontre avec le président de la société, Hubert Lacroix. Demain, M. Lacroix devrait discuter avec les employés du budget 2014-2015 dans la foulée de la perte du lucratif contrat de télédiffusion de la Ligue nationale de hockey au profit de Rogers Media, en novembre.

À partir de l'automne, le géant médiatique privé détiendra les droits nationaux de diffusion pour les 12 prochaines années et aura le contrôle de l'émission phare de CBC, Hockey Night in Canada. Un accord parallèle autorise la CBC à continuer de diffuser le hockey le samedi soir, mais n'offre aucun revenu publicitaire à la société d'État.

M. Laurin, président de la section CBC/Radio-Canada à la Guilde canadienne des médias, affirme que M. Lacroix a laissé entendre que des moments difficiles étaient à prévoir et que les employés s'attendaient maintenant au pire.

Un porte-parole de la société d'État, Chuck Thompson, a refusé de confirmer que des coupes seront bientôt annoncées. Il a précisé que l'allocution de M. Lacroix serait suivie de deux autres rencontres, l'une pour le service français et l'autre pour le service anglais.

Les employés craignent le pire, a dit M. Laurin, joint hier à Gatineau. «Tout le monde est anxieux, ils sont inquiets, mais c'est dans l'ordre des choses pour le diffuseur public», a-t-il affirmé.

En 2012, les crédits gouvernementaux octroyés à CBC/Radio-Canada ont été réduits de 115 millions sur 3 ans.