Michel Denisot, l'animateur vedette du Grand Journal, émission phare de la chaîne à péage française Canal+, va quitter ses fonctions pour se consacrer à la direction de la rédaction de la version française du mensuel Vanity Fair, a-t-il annoncé jeudi soir.

«J'ai décidé d'arrêter, la chaîne me proposait de faire un an de plus et j'ai pensé que c'était bien de finir sur une bonne année», a déclaré l'animateur, interrogé par l'AFP. Il s'est dit «fier d'avoir contribué à la plus grande réussite de toute l'histoire de Canal+ en terme d'audiences, d'images et de révélations».

«Je reste sous contrat avec Canal tout en assurant la direction de Vanity Fair», dont le premier numéro français sortira fin juin, a-t-il ajouté.

Michel Denisot, 68 ans, a participé à l'aventure Canal+ dés ses débuts en 1984, d'abord journaliste puis producteur et dirigeant. Il a aussi été président du club de foot du Paris Saint Germain de 1991 à 1998.

«Le Grand Journal va continuer, moi, j'ai mon compte», affirme-t-il.

Le Grand Journal, talk-show composé de chroniques, d'interview, d'information et de divertissements a été lancé il y a neuf ans et semble aujourd'hui à la recherche d'un nouveau souffle, après une année 2012 exceptionnelle pour cause d'élection présidentielle.

Le Grand Journal a longtemps été considéré comme un rendez-vous incontournable pour toute forme de promotion, qu'il s'agisse de film, de livre ou de discours politique.

Les audiences de cette tranche en clair de la chaîne française cryptée étaient en perte de vitesse depuis un an avec un repli de plus de 10%, oscillant autour de 1,6 million de téléspectateurs contre 1,7 million en 2011-2012, mais mieux que les 1,5 million en 2009-2010.

La direction de Canal+ indiquait jeudi «réfléchir» a une évolution de cette tranche en clair qui reste une vitrine importante pour la chaîne à péage.