Il y a cinq ans, le producteur et réalisateur Orlando Arriagada et son partenaire Bachir Bensadrek ont fait le pari audacieux de suivre le parcours de la sommelière Véronique Rivest pour faire un documentaire sur les défis de son métier.

Le projet a connu un vif intérêt quand Véronique Rivest s'est classée deuxième au concours du meilleur sommelier du monde à Tokyo, la semaine dernière.

C'était la première fois qu'une femme faisait si belle figure à cette compétition. Ce succès fait de la Québécoise la meilleure sommelière du monde. Le documentaire est intitulé Au pif et on peut dire qu'Arriagada et Bensadrek n'ont pas manqué de pif quand ils ont décidé de suivre le parcours de Véronique Rivest.

«On voulait démythifier ce que c'est, le travail de sommelier, et Véronique est une personne charmante et passionnée qui crée un climat magique autour d'elle partout où elle passe. C'est aussi une belle histoire de famille que l'on a voulu raconter parce que les exigences du métier de sommelier ont rendu la réalité de la conciliation travail-famille primordiale afin que Véronique puisse poursuivre son rêve de devenir la plus grande sommelière du monde.»

Pour Orlando Arriagada, ce qui est intéressant dans son projet, c'est l'expérience humaine qui se cache derrière la démarche de Véronique Rivest et de ses proches, dont celle de son conjoint Dominique, qui a fait le choix de mettre sa carrière professionnelle au second plan afin d'appuyer Véronique dans ses projets et ses rêves.

La géographie humaine est ce qui intéresse particulièrement dans son approche documentaire. «Le Québec possède une tradition documentaire très riche et moi, ce que je désire montrer, c'est essentiellement la planète à travers le regard et le parcours d'individus. Des personnes qui posent des gestes qui touchent et qui inspirent les autres», explique Arriagada.

La démarche documentaire du cinéaste dure donc depuis cinq ans et connaît une conclusion unique avec le succès récent remporté par Véronique Rivest lors des derniers mondiaux de sommellerie qui ont eu lieu au Japon.

«Jamais un championnat de sommellerie n'a été remporté à une première participation. Véronique a terminé à la seconde place à sa première tentative et on attend de voir si elle sera de nouveau de la partie pour le prochain concours. On sera là avec elle si elle décide d'y être, c'est certain», lance Orlando Arriagada.

Au pif se veut donc l'histoire unique d'une femme de chez nous qui connaît un parcours tout aussi unique. «Ce qui m'intéresse, c'est l'être humain, explique le documentariste, et Véronique Rivest, c'est tout un être humain!»

Le documentaire Au pif devrait être achevé à l'automne prochain et diffusé à la télévision.