Du progressisme sexuel de Mexico aux traditions familiales de Saïgon, en passant par un spa vaginal à Jakarta et les potions sud-africaines contre les dysfonctions érectiles, Philippe Desrosiers poursuit son périple à travers les cinq continents dans la troisième saison du Sexe autour du monde, de retour à TV5 à partir du mardi 8 janvier à 21h.

Le professeur de psychologie et journaliste Philippe Desrosiers part à la découverte des us et coutumes sexuels de huit nouveaux pays. Mexique, Vietnam, Afrique du Sud, Turquie, Indonésie, Grèce, Pologne et Italie sont au programme de cette troisième saison du Sexe autour du monde où les particularités nationales des rapports sexuels et affectifs seront décortiquées au-delà des clichés.

Dans la première émission, consacrée au Mexique, Philippe Desrosiers découvrira, derrière l'attitude macho encore très présente, la volonté de progressisme sexuel de sa capitale Mexico, qui détonne par rapport au reste du pays et même de l'Amérique latine.

«C'est sans doute au Mexique que j'ai été le plus surpris: les travailleuses du sexe en fin de carrière ont une maison de retraite qui leur est consacrée. Nous sommes allés la visiter et ça m'a beaucoup impressionné: j'ai été très touché, car c'est très humain», explique Philippe Desrosiers.

En Turquie, à cheval entre l'islamisme et l'émancipation européenne, le journaliste a aussi été surpris par les paradoxes et la complexité des mentalités par rapport au sexe. «C'est un pays très macho, mais on y apprend aux femmes à s'affirmer quand elles se font harceler», précise-t-il.

Le sexe autour du monde est aussi entré dans la valse-hésitation des Vietnamiens sur la place du sexe dans leurs vies. Mais c'est en Afrique du Sud que l'équipe de l'émission aura été le plus dépaysée.

«Le nombre de mixtures aphrodisiaques ou destinées à aider à «mettre de la mine dans le crayon» qu'on y trouve est incroyable! Je suis un grand sceptique: j'enseigne la psychologie et j'ai appris la méthodologie scientifique. Je doute toujours devant ces affaires-là et, comme je pense qu'elles sont inoffensives, je n'hésite pas à en prendre. Et, entre nous, elles n'ont jamais eu de résultat!»

«On avait rendez-vous en ville avec un guérisseur traditionnel, mais il nous a demandé de le suivre: après une heure et demie de voiture dans le bush, on est enfin arrivé dans un centre de médecine traditionnelle avec tout ce qu'on peut imaginer de représentations, de pots, de mains de singes, etc. Je m'y sentais un peu comme dans Indiana Jones!», s'amuse-t-il.

S'il espère aller au Moyen-Orient dans une prochaine saison, Philippe Desrosiers est heureux de son incursion en Indonésie, le plus grand pays musulman de la planète.

«C'est une chose à laquelle je tenais beaucoup. Il y a une grande diversité dans ce pays et une ville très intéressante comme Bali», dit-il.

Mais c'est à Jakarta que l'animateur a fait sa découverte la plus inusitée: un spa vaginal tenu par un marionnettiste-chanteur-acteur-gynécologue.

«J'ai trouvé ça très amusant! Ce qui est stupéfiant, c'est cette femme musulmane qui accepte de se faire filmer pendant qu'elle est en train de faire ce traitement-là», s'étonne-t-il.

«Je sors de chaque saison complètement changé et plus ouvert. Le voyage porte à cela, mais quand, en plus, on se retrouve dans la sphère intime des gens, l'effet est décuplé! Je peux vous dire que j'y repense à deux fois avant de porter un jugement sur une culture», conclut Philippe Desrosiers.

Le sexe sur le web

Dès la mi-janvier, une série documentaire complémentaire intitulée Le sexe en dix temps sera sur le web. Après avoir exploré le sexe au Canada et aux États-Unis, les capsules web de sept minutes chacune, réalisées par Jean Roy et coscénarisées par notre collègue Alexandre Vigneault, vont aborder ce qui se passe dans la tête, dans le corps et dans le coeur des individus dans des moments clés de la relation sexuelle, soit le désir, le baiser, les caresses, le déshabillage, la nudité, le coït, la masturbation, les positions, l'orgasme et après l'amour.