On pense d'abord à Twin Peaks, à cause du meurtre d'une adolescente. Mais la note surréaliste ne se faisant pas entendre alors que s'installe une ambiance pesante, on se prend à penser à Dunham County. Et bientôt, The Killing ne fait penser qu'à The Killing.
On pense d'abord à Twin Peaks, à cause du meurtre d'une adolescente. Mais la note surréaliste ne se faisant pas entendre alors que s'installe une ambiance pesante, on se prend à penser à Dunham County. Et bientôt, The Killing ne fait penser qu'à The Killing.
Adaptation d'une série danoise, cette première saison (13 épisodes en anglais avec sous-titres anglais ou français) suit deux policiers enquêtant sur le meurtre de Rosie Larsen. Une adolescente de 17 ans retrouvée dans le coffre d'une voiture appartenant à l'équipe électorale de l'aspirant maire.
Trame politique et trame policière vont se croiser. De même que trames familiales.
D'abord, celle des proches de la victime : Michelle Forbes et Brent Sexton sont formidables dans le rôle des parents de Rosie. Puis, celle de la détective Sarah Linden - qui est trop prise par son travail pour être une bonne mère. Mireille Enos est extraordinaire dans ce rôle. D'une austérité déstabilisante, elle est de ces personnages qui demandent un temps pour se faire «adopter» (d'autant que généralement, ce type d'attitude est attribué aux personnages masculins) mais c'est là une composition brillante.
À ses côtés, le détective Holder, campé par Joel Kinnaman qui doit jouer de nuances car ce policier-là ne semble pas net. En fait, personne ne l'est, dans The Killing. Et cela conduit à une finale en plusieurs tableaux, aussi explosifs les uns que les autres - mais qui a déclenché la colère de bien des fans : insatisfaits, ils ont même menacé de ne pas être au rendez-vous pour la deuxième saison, dont la diffusion commence le 1er avril.
Tant pis pour eux. The Killing, c'est de l'excellente télévision.
The killing: The Complete First Season
Développée par Veena Sud. Avec Mireille Enos, Billy Campbell, Joel Kinnaman, Michelle Forbes, Brent Sexton.