Louis Morissette s'est tourné vers sa page Facebook officielle, mardi après-midi, pour répondre aux critiques qui ont reproché au Bye Bye 2011 d'avoir accordé une place démesurée à l'actualité politique de l'année qui vient de se terminer.

Soulignant d'entrée de jeu qu'il s'est toujours fait un devoir de ne pas répondre aux experts qui critiquent son travail, Louis Morissette a fait valoir que les faits marquants de l'année politique 2011 étaient «des figures imposées» et que c'était la nature même d'un Bye Bye «d'avoir un point de vue sur ces événements».

Certains chroniqueurs ont estimé qu'après la diffusion des émissions spéciales de fin d'année Et Dieu créa... Laflaque, Tout le monde en parle et Infoman, qui se succédaient à l'antenne de Radio-Canada le 31 décembre, les téléspectateurs avaient déjà été assez bien servis côté politique - ce à quoi le comédien et producteur a rétorqué qu'il n'était pas responsable de l'ensemble de la programmation radio-canadienne, mais bien de l'émission Bye Bye 2011.

La revue de fin d'année, qui mettait en vedette Louis Morissette, Véronique Cloutier, Hélène Bourgeois-Leclerc, Joël Legendre et Michel Courtemanche, a multiplié les références politiques.

Stephen Harper, Jean Charest, Pauline Marois, Thomas Mulcair, Régis Labeaume: peu de personnalités politiques qui ont marqué l'actualité en 2011 ont été épargnées par les railleries de l'équipe de sept auteurs, parmi lesquels se trouvent Louis Morissette.

«Qu'est-ce qui est le plus déprimant? Parler politique dans un Bye Bye ou faire les imbéciles heureux face à une société qui s'en va dans le mur? Cette même société que nous lègueront (sic) à nos enfants?»

«La prochaine fois, je ferai plus de blagues sur Michèle Richard, ÇA c'est pertinent, ironise-t-il à la fin de sa missive. Je devrai vivre avec ceux qui se plaindront que nous sommes des incultes, des victimes du culte de la télé, mais bon... C'est aussi ça faire le Bye Bye

Les années se suivent et ne se ressemblent pas pour le couple Cloutier-Morissette.

En 2009, un peu plus d'une semaine après la diffusion du Bye Bye 2008, les deux artistes avaient présenté leurs excuses lors d'une conférence de presse, se montrant mal à l'aise d'avoir mis Radio-Canada dans le pétrin.

«S'il y a un coupable à trouver, je vais prendre la claque», avait lancé Louis Morissette.

Deux numéros de la revue de fin d'année avaient notamment été décriés: la parodie d'une interview de Barack Obama menée par Denis Lévesque, taxée de raciste, et le sketch qui mettait en scène Nathalie Simard. Cette dernière, rappelons-le, a poursuivi en 2005 le père de Véronique Cloutier pour agression sexuelle et a obtenu gain de cause.

En 2010, après s'être accordé une année de répit (il n'y avait d'ailleurs pas eu de Bye Bye en 2009), le couple était revenu à la charge.

Grand bien leur en fit: en plus de recevoir des critiques favorables, le Bye Bye 2010 remportait, en septembre dernier, le Gémeaux du meilleur spécial humoristique.

Louis Morissette s'était d'ailleurs montré très ému en allant cueillir ce trophée au nom de l'équipe sur la scène. «J'avais de quoi à régler avec ce show-là», avait-il affirmé en coulisses. Cette année, il semble que c'était avec ses détracteurs qu'il avait certaines choses à régler.