Le Groupe TVA revendique le droit de diffuser moins de productions québécoises.

La filiale de Quebecor s'est présentée lundi devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) en réclamant un allègement des règlements imposés à TVA, notamment en ce qui touche les pourcentages de contenu canadien.

Concrètement, si le CRTC lui donne raison, TVA pourrait offrir une programmation affichant une, voire deux séries dramatiques québécoises en moins que maintenant.

Le président du Groupe TVA, Pierre Dion, a fait valoir devant le CRTC que la télévision généraliste allait subir un déclin inévitable au cours des prochaines années, entraînant des chutes de parts de marché et de revenus, d'où la nécessité d'acquérir plus de flexibilité réglementaire.

TVA veut donc que le CRTC l'autorise à faire passer de 85 à 75 pour cent le contenu canadien de ses dépenses de programmation.

Mais il est loin d'être acquis que cette requête sera entérinée, si on en juge par l'accueil que lui a réservé le vice-président du CRTC, Tom Pentefountas. Il a fait valoir que les Québécois tenaient beaucoup à voir des productions nationales à l'écran, sans compter que des emplois étaient en jeu.

Il a insisté auprès de la direction de TVA pour qu'elle fasse un effort supplémentaire en vue de produire au Québec un nombre élevé de séries dramatiques.

L'audience vise à renouveler les conditions de licence de TVA. Le CRTC doit se prononcer sur les demandes de TVA d'ici mars 2012.