Le dernier épisode de la série Ugly Betty (Chère Betty), qui sera diffusé ce mercredi soir sur ABC, aura l'allure d'une plateforme de revendications sociétales où seront aussi bien abordées les questions de l'homosexualité chez les ados, de l'immigration clandestine ou de l'image du corps chez les jeunes filles.

C'est presque une histoire de famille pour America Ferrara qui tient le premier rôle d'assistante du rédacteur en chef d'un magazine de mode branché, mais elle-même décalée par un physique désavantageux tout en étant issue d'un milieu ouvrier et d'origine mexicaine.Dans l'épisode final, c'est la famille qui est à l'honneur, d'Ignacio, le père veuf de Betty, à sa soeur aînée impulsive Hilda, en passant par son neveu amoureux de théâtre et expert en mode Justin, qui révèle son homosexualité dans la dernière saison.

«Qu'une telle famille soit au coeur de la série a permis qu'une famille latino soit perçue d'une façon non stéréotypée», a expliqué dans un courriel America Ferrara à l'Associated Press, rappelant que la série, coproduite par Salma Hayek, est adaptée d'un roman-feuilleton colombien à succès.

Plus de 10 000 fans suivant aussi les aventures de Betty sur son profil Facebook, de Grande-Bretagne aux Philippines en passant par le Bangladesh, ont supplié ABC de ne pas interrompre cette série vieille de quatre ans.

Ugly Betty a notamment été saluée par la Gay & Lesbian Alliance Against Defamation, pour avoir mis à l'écran des personnages sympathiques tels qu'Alex, rejeton transgenre de l'éditeur pour lequel travaille Betty qui deviendra une femme, ou encore Marc St. James, l'assistant mode gai du journal à la vie amoureuse trépidante.