Les Jeux olympiques d'hiver de Vancouver occupent mon téléviseur à temps presque plein. Mais, travail oblige (ce qui n'exclut pas le plaisir), je me suis penchée sur le cas de Make it or Break it - histoire de rester dans l'esprit olympique, même si ceux qui sont à l'horizon des protagonistes de cette série familiale sont ceux d'été.

On suit en effet ici quatre gymnastes de 16 ans qui aspirent aux Jeux de 2012. D'ici là, elles doivent être sélectionnées pour faire partie de l'équipe nationale. Elles ont, dans la première saison, 10 épisodes (en anglais avec sous-titres français) pour y parvenir. Elles sont Emily, Payson, Kaylie et Lauren. Il y a la fille riche et celle qui doit travailler pour remplir le frigidaire à la maison. Il y a celle qui ne vit que pour la gymnastique et celle dont les amours pourraient faire trébucher le beau destin que ses parents ont dessiné pour elle. Et puis, il y a les problèmes avec l'entraîneur, les adultes qui dérapent, les trahisons entre «meilleures» amies, les alliances surprenantes avec la «rivale».

 

Bref, rien d'entièrement nouveau sous le soleil ni les néons du gymnase où s'entraînent les jeunes dames. Make it or Break it ne révolutionne rien sur le plan de la forme ni sur celui du fond. Mais la série est bien faite, efficace. Et semble refléter une certaine réalité - sans toutefois explorer les cas plus sordides que l'on imagine exister; après tout, la série vise un public familial.

Autre ingrédient qui aide à la crédibilité de l'ensemble: une distribution composée d'acteurs peu connus. C'est particulièrement vrai pour les quatre rôles principaux, quatre jeunes comédiennes qui ne sont pas gymnastes mais ont une... flexibilité minimale permettant les gros plans à l'heure des réchauffements. Quand on passe aux choses sérieuses (comprendre poutre, barres, saut, sol), des doublures prennent la relève - mais grâce à des mouvements de caméra, on y croit presque. Cela est expliqué dans le documentaire Making it, qui dit tout sans tuer la magie: mieux vaut assumer la «triche» que mentir et se faire prendre. Une leçon qui vaut pour le sport et la télé, non?

MAKE IT OR BREAK IT - Volume One

CRÉÉE PAR HOLLY SORENSEN. AVEC CHELSEA HOBBS, AYLA KELL, JOSIE LOREN, CASSIE SCERBO.

***