Après Entourage et Battlestar Galactica, c'est au tour de Nip/Tuck de nous jouer le vilain tour «je m'offre à vous en deux temps». La cinquième saison de cet hymne délicieux (enfin, il l'a déjà été davantage) à la superficialité nous a en effet été offerte en deux parties - dont la seconde (huit épisodes, en anglais avec sous-titres anglais ou français) est disponible depuis quelques semaines.

C'est dire qu'il a fallu retenir notre souffle pendant longtemps - la première partie est sortie il y a un an - pour découvrir ce qui arrivait au pauvre Sean McNamara, victime d'une agente très spéciale qui, dans ses temps libres (!), transforme ceux qu'elle a dans son collimateur en «humains en peluche» (yeux en boutons, rembourrage et tutti quanti). On s'en doute, le bon docteur survivra. Mais dans quel état?

 

Et disons que la vie ne sera pas plus facile pour Christian Troy, son partenaire dans la clinique de chirurgie esthétique maintenant plantée à Los Angeles. Pauvre lui! Un mauvais coup du destin le fera atterrir dans les bras les plus... inattendus? Improbables? Accueillants? Toutes ces réponses.

Le tout donnant lieu à une finale pas inintéressante. Un moment doux amer plutôt que plein d'angoisse ou d'adrénaline, comme c'est souvent le cas. Mais un moment qui, en même temps, est aussi improbable que les bras cités ci-dessus.

En fait, c'est le qualificatif qui colle le mieux à la voie sur laquelle avance désormais cette série, qui perd sérieusement de son mordant et de son humour férocement noir. À la place, elle carbure à quelque chose qui ressemble un peu trop à «tout et n'importe quoi est possible». Dommage.

Sauf qu'on devient accro à Nip/Tuck comme certain (e) s à la chirurgie esthétique. Donc, on glisse le DVD dans le lecteur et on essaie une petite opération de plus. La dernière, promis.

Au fait, elle sort quand en DVD, la sixième saison?

NIP/TUCK 5.2

CRÉÉE PAR RYAN MURPHY.

AVEC DYLAN WALSH, JULIAN MCMAHON, ROMA MAFFIA, JOELY RICHARDSON.1

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