Les auteurs et scénaristes Anne Boyer et Michel d'Astous, derrière le succès de plusieurs téléromans, donnent beaucoup de place aux jeunes hommes dans «Yamaska», leur dernière oeuvre qui prendra l'antenne de TVA à compter de lundi prochain.

Ceux qui ont déjà écrit «Sous un ciel variable», «2 Frères» et «Nos Etés», entre autres, proposent 21 épisodes du nouveau téléroman qui nous transporte dans les vies de trois familles québécoises de la région de Granby.

Des familles ordinaires, avec leurs lots de joies et de problèmes, comme tout le monde. Mais une tragédie viendra brouiller les cartes et les liens d'amitié et ces gens liés devront rebâtir les ponts.

Le téléroman, qui sera diffusé le lundi à 20 h, à un moment de grande écoute télévisuelle, fait passer l'émotion, la clé de la réussite des séries du duo Boyer-d'Astous, si l'on se fie aux deux premiers épisodes présentés aux médias mardi.

Mais la particularité de cette série a trait à la forte présence des hommes - dont de nombreux jeunes comédiens dans la vingtaine, peu connus du grand public - avec comme toile de fond le destin des familles Brabant, Harrison et Carpentier.

Ces jeunes sont pleins d'énergie, bourrés de talents, avec leurs rêves et de l'ambition, mais une fête de fin de session au cégep tourne mal.

Le premier épisode présente la plupart des personnages et met la table pour le reste de la série, où tout tourne autour de cette tragédie.

«Pour les trois autres épisodes, explique Michel d'Astous, on revient sur la tragédie avec chacune des familles. Elles donneront plus d'informations et des points de vues différents, selon le cas, face à ce qui s'est produit, l'élément déclencheur.»

«L'idée, a-t-il poursuivi, était aussi de parler plus des gars que d'habitude dans les téléromans. Et ce sont les pères qui sont des amis et non les femmes.»

Anne Boyer a dit d'ailleurs savourer ces moments différents, comme on pourra le constater lors d'une scène à l'hôpital.

«On verra surtout les trois gars à l'hôpital. Ca me fait plaisir de voir ça car souvent, ce sont les mères qui tiennent les familles. Là, c'est voulu, ce sont des hommes. Les femmes sont ailleurs, on va découvrir pourquoi, plus tard. De voir les gars se tenir ensemble, c'était ça le projet», a soutenu Mme Boyer.

Douce revanche donc pour les hommes qui ne l'ont pas eu facile depuis plusieurs années dans les téléromans.

Et la présence de jeunes hommes, la relève, apporte du sang neuf à la télé.

«On avait vraiment envie de faire découvrir de nouvelles têtes, d'amener un vent de fraîcheur dans la grille, a soutenu France Lauzière, vice-présidente à la programmation de TVA. Ce fut un coup de coeur, cette idée de mettre de l'avant cette série portant sur l'histoire de génération d'hommes, leurs préoccupations. Ce sera très rassembleur pour le Québec au complet. On va se sentir interpellé.»

Mme Lauzière qualifie même de «cadeau» l'arrivée du nouveau téléroman du tandem Boyer-d'Astous.

Ce sera donc intense, dramatique jusqu'au sixième épisode. «Puis, comme dans la vie, a poursuivi Anne Boyer, le quotidien reprend son cours.»

«Mais la tragédie aura des retombées positives», a averti son coauteur.

La série marque le retour de Chantal Fontaine, disparue du petit écran pendant plus d'un an à la suite de son départ de «Virginie».

Normand D'amour, Michel Dumont, Patrick Labbé, Denis Bernard,  Elise Guilbault et François Arnaud, notamment, sont aussi de la distribution de la série «Yamaska».