Pour sa nouvelle émission à la Première Chaîne de Radio-Canada, L'après-midi porte conseil, l'animatrice Dominique Poirier a recruté deux ex-politiciens: André Boisclair et Monique Jérôme-Forget. L'ancien chef du PQ sera chroniqueur en environnement les vendredis après-midi.

«Je ne veux pas faire de discours ou donner des leçons. Je viens pour échanger», assure celui qui travaille toujours comme consultant en changements climatiques et développement durable chez Ernst & Young.

La nouvelle émission sera diffusée du lundi au vendredi de 13 h à 15 h, et en reprise de 22 h à minuit. Elle débute le 21 septembre. Le contenu sera finalisé dans les prochaines semaines. «Il ne se limitera pas à l'actualité, prévoit l'animatrice. On proposera des chroniques, reportages, interviews et débats sur tous les sujets qui peuvent intéresser les gens. Ce sera une véritable émission de service, ce qui n'existe pas vraiment à la radio.»

M. Boisclair interviendra dans le segment revue de presse du vendredi. Sa chronique «rayons verts» sera complétée par celle «rayons-x» (santé) de l'urgentologue Alain Vadeboncoeur et «rayons rouges» (consommation - l'intervenant n'est pas encore choisi).

Autre thème: le «conseil de famille», chaque lundi. Il réunira la mère d'un jeune enfant, un père d'adolescents (Lamine Foura, ingénieur à Bombardier, d'origine algérienne) et une roucoulante grand-mère, l'ex-ministre libérale Monique Jérôme-Forget. «Ils parleront d'éducation et de famille. Par exemple: doit-on laisser sa fille de 15 ans inviter son ami à dormir à la maison?» a expliqué Dominique Poirier hier au lancement de la programmation de la Première Chaîne.

Comme l'a révélé La Presse la semaine dernière, Jacques Bertrand hérite d'une nouvelle émission, La tête ailleurs, le samedi à 16 h. Autre nouveauté, Classe économique, un magazine animé par Jean-Sébastien Bernatchez, en semaine à 18 h 30.

Par 4 chemins de Jacques Languirand est déplacée le samedi soir. La radiodiffusion de Tout le monde en parle prend le relais le dimanche soir, suivie d'une tribune téléphonique sur un thème abordé par Guy A. Lepage et ses invités.

Notons aussi le retour de C'est bien meilleur le matin, Désautels, 275-Allô/Ados-radio, À la semaine prochaine, Ouvert le samedi, Je l'ai vu à la radio, Les années-lumière, Vous m'en lirez tant, Studio 12. Joël Le Bigot revient également les samedis et dimanches matin. Christiane Charette reprend son micro, mais elle le fermera 30 minutes plus tôt pour laisser place à Maisonneuve en direct.

Finalement, Michel Lacombe prépare un spécial de 10 émissions sur la Révolution tranquille.

Quel est l'impact des récentes compressions de la société d'État sur cette nouvelle grille? «On a réussi à les faire porter surtout sur les modes de production», a assuré Sylvain Lafrance, vice-président principal des services français de Radio-Canada.

Une émission disparaît toutefois, Vous êtes ici, de Patrick Masbourian. Elle est remplacée par des rediffusions de Christiane Charette et de Dominique Poirier. «C'est triste mais, en même temps, on rend aussi service à l'auditoire, a poursuivi M. Lafrance. Quand on a commencé les rediffusions en début de soirée en 2001, on a triplé notre auditoire dans ce créneau-là, et on a quintuplé nos parts de marché, de 2 % à environ 11 %. Il y a un public pour cela.»

Parmi les 805 postes qui doivent être abolis à CBC/Radio-Canada, 336 relèvent du service français. Il s'agira en majorité de départs à la retraite. «Mais on ne peut pas encore donner de chiffres, nous devrions les avoir à la fin septembre», a indiqué M. Lafrance.

Il dit avoir une «nouvelle obsession»: trouver un modèle financier durable. Une nouvelle direction des revenus a été créée dans ce but il y a environ trois mois. «Le marché publicitaire traditionnel s'effondre et il ne reviendra pas. On veut trouver une nouvelle approche 360 avec les producteurs pour partager les revenus. (...) On veut maximiser les autres sources de revenus, comme la location de studios ou la vente de droits pour d'autres supports. Le nouveau modèle permettrait d'éviter des variations (de revenus) comme celle des six dernières années. C'est un enjeu majeur.»