L'avocat du comédien Jean-François Harrisson, Claude F. Archambault, a accueilli avec soulagement la décision de son agente, Marie-Hélène Bibeau, d'annuler la conférence de presse qu'elle entendait tenir lundi.

Dans un bref communiqué, Mme Bibeau avait indiqué plus tôt en journée s'être ravisée après mûre réflexion, et ce, afin de ne pas nuire aux procédures judiciaires en cours.

Jean-François Harrisson est accusé de possession et de distribution de pornographie juvénile.

Me Archambault, qui avait émis des réserves sur l'intervention publique de Mme Bibeau, a indiqué qu'il s'agissait là d'une sage décision.

«J'étais inquiet qu'il y ait une conférence de presse. Il fallait nécessairement que ce soit sur le sujet de l'arrestation», a dit l'avocat en entrevue.

«Il y avait un risque que ce qu'elle dit soit interprété comme venant de l'accusé et que ça puisse être invoqué contre lui à la cour, a-t-il ajouté. Un accusé a le droit de garder le silence et c'est ce que je leur recommande. Les accusés, s'ils ont à parler (...), c'est après avoir entendu toute la preuve.»

Me Archambault a par ailleurs indiqué son intention de rencontrer Mme Bibeau ce mardi afin de discuter de l'approche qui serait le moins dommageable pour leur client commun quant à d'éventuelles interventions médiatiques.

Jean-François Harrisson a été remis en liberté la semaine dernière mais doit se plier à des conditions sévères, incluant l'interdiction d'utiliser un ordinateur ou de se trouver seul en présence de mineurs.

Me Archambault a indiqué que le moral de son client était plutôt bas. Il a ajouté que ce dernier semblait toutefois davantage préoccupé par les répercussions de cette histoire sur son entourage que sur lui-même. Selon l'avocat, Jean-François Harrisson s'était surtout montré inquiet des effets négatifs de la médiatisation de son dossier sur ses collègues de travail et sur sa famille.