L'épreuve du temps et des saisons est nécessaire pour savoir si une bonne série, et même une excellente série, mérite d'être qualifiée de grande série. C'est ainsi que parmi les Sopranos et Six Feet Under se trouve la moins connue, The Wire.

Pas une série aimable ni accueillante, que celle-là. Sa langue est celle de la rue. Ses acteurs ont pour la plupart des sales gueules... En fait, non, des gueules ordinaires, pas hollywoodiennes. Les sujets qu'elle aborde ne sont pas glamour mais sordides: nous sommes dans les rues de Baltimore nous y suivons le combat que mènent la police criminelle et la brigade des stupéfiants contre les trafiquants de drogue. Parmi les personnages, des représentants de l'ordre, donc, mais aussi des journalistes, des élus, des enseignants, des gangsters de tous calibres.

 

Lourd, oui. Mais quand on persévère, on adopte. On n'aime plus, on adore. The Wire, c'est en fait de très grande télévision.

Tout cela pour arriver à une suggestion de cadeau (oui, encore, ne me remerciez pas) qui ravira les amateurs d'histoires policière pures, dures et crues: les cinq saisons de cette série créée par David Simon, qui a été journaliste au Baltimore Sun (la critique des médias faite en particulier au cours de la dernière et excellente mais ô combien dure saison, n'est ni gratuite ni une coïncidence) sont regroupées dans un coffret superbes qui vient d'arriver sur le marché.

On y retrouve les 60 épisodes (en anglais et en français, avec sous-titres anglais et français) répartis sur 23 disques, des commentaires audio, trois antépisodes qui explorent la vie de différents personnages avant qu'ils n'arrivent dans The Wire et, bien sûr, des gaffes de tournage.

Je le répète, ce n'est pas la série la plus facile à aborder. Mais une fois apprivoisée, on y devient accro. Faut le savoir avant de commencer à la consommer.

THE WIRE 1 À 5

CRÉÉE PAR DAVID SIMON. AVEC DOMINIC WEST, JOHN DOMAN, IDRIS ELBA, FRANKIE R. FAISON.

****1/2