Le triangle amoureux a enfin été brisé hier soir à Occupation Double. Le suspense des téléspectateurs et le supplice de Claudia ont connu leur conclusion. Samuel a choisi Jessica. Et, au terme de cette cinquième édition, les filles devraient prendre des notes...

C'était étrange hier de passer, au même poste, à Occupation Double juste après la fin de La cour des grands, où tous les enfants ayant participé à l'émission de Gregory Charles étaient en larmes pour la finale. D'autres larmes, pas nécessairement plus matures, nous attendaient à OD; celles, devenues célèbres, de Claudia, la fille à fleur de peau, insupportable pour plusieurs, mais à laquelle beaucoup de femmes s'identifient, c'est sûr. Claudia, cette fille qui aime trop, complètement maladroite, transparente comme ce n'est pas possible pour un jeu comme Occupation double, inspire l'exaspération ou la pitié. Très tôt dans le jeu, Samuel et elle semblaient déjà comme un vieux couple, perturbé tout à coup par un flirt avec Jessica, qui n'a jamais eu l'air de la blonde, mais de la maîtresse, pleine de promesses...

 

C'est avec l'épouse ou la maîtresse qu'on choisit la maison? Quand cette maison est neuve, équipée d'un spa et de deux Mazda dernier cri, une maison dans laquelle on va vivre et non qu'on va quitter, le verdict, bien que difficile, est tombé. Samuel, en direct de TVA, rue Alexandre-de-Sève, a choisi Jessica. La fille qui, dans son ultime lettre, lui ouvrait les horizons plutôt que de l'enfermer dans le couple.

Il est peut-être agréable pour l'ego d'un homme d'avoir deux femmes pendues à son cou et prêtes à se battre pour devenir l'élue de son coeur, mais contrairement à la vraie vie, on ne peut pas étirer les manoeuvres trop longtemps dans la téléréalité, où la double vie est filmée. Dans une superbe villa au Mexique, dernier voyage de luxe d'OD, la tension était à couper au couteau. Samuel disait ouvertement dans son souper à trois: «Je ne trippe pas pantoute.» Jouant la carte de la pitié ou brandissant le drapeau blanc avec Claudia: «Tu me fais sentir cheap... j'ai pas le don pour parler... j'suis empoté...»

Claudia, terrorisée par le rejet, tétanisée par ces phrases qu'elle perçoit comme des reproches plus que des petites lumières rouges, est incapable de prendre ça cool, et tout le temps en train de bouder. Au contraire de Jessica. «Elle est tout le temps de bonne humeur, c'en est même fatigant», dira-t-elle de sa rivale.

Claudia traite Samuel de «gros sans dessein», de «deux de quotient», du gars qu'elle a «le plus surestimé depuis le début de l'aventure», bref, elle l'abreuve de reproches et nous offre depuis des semaines un cours magistral: «Comment faire fuir un homme 101», en accumulant toutes les erreurs qu'une femme peut faire dans la jungle de la séduction. Mais en étant si sincère et si émotive qu'on ne peut être que touché. C'est peut-être qu'elle aime vraiment!

Sans Claudia, on ne se serait pas autant régalés d'OD cette année. Mais on comprend, lorsque Joël Legendre demande à Samuel avec qui il veut passer la nuit, qu'il choisisse Jessica, avec qui il peut se reposer, prendre un break d'une expérience quand même éprouvante.

Au dernier souper, ils ont joué au jeu des défauts. Quand ils ont dû se critiquer eux-mêmes en un mot, Claudia a dit: «possessive». Jessica: «bitch». Et Samuel: «Trop un bon gars»... Seule Claudia a dit la vérité, probablement.

Arcadio évincé, vlb épargné

Kevin, avec son «pouvoir de l'épée» a dû trancher lors du dernier ballottage de Loft Story avant la finale. Il y avait égalité dans les votes. Kevin devait choisir entre Cynthia et Arcadio, le couple du Loft.

Pour compliquer encore plus sa décision, il a eu droit à un petit chantage émotif, puisque les deux mamans des ballotés ont pu lui transmettre chacune un message, afin de l'influencer à la toute dernière minute. Assez pour que Marie Plourde s'exclame: «Kevin, mon petit kiwi!»

C'est Arcadio, une menace évidente à ce moment-ci du jeu, qui a dû sortir, malgré le laïus émotif de sa mère, qui a bien failli ébranler Kevin.

À Tout le monde en parle, c'était hier un plateau assez masculin. L'inénarrable Ron Fournier a agréablement volé la vedette pendant son passage, même Claude Meunier, en l'écoutant, semblait prendre des notes dans sa tête pour une éventuelle sitcom.

Le Dr Henry Morgentaler, lui, n'a pas changé son discours qu'il défend depuis toujours, répondant à toutes les questions de Guy A. Lepage sans broncher, l'air un peu fatigué. Mais fier de ce qu'il a accompli dans sa vie: défendre les droits des femmes.

Victor-Lévy Beaulieu, candidat «indépendant indépendantiste» dans cette campagne électorale que nous vivons, était attendu, lui qui a tant critiqué TLMEP.

«Je ne suis pas un vire-capot, je suis un vire-parti. Je n'ai jamais dérogé de l'indépendance.» Jean-Pierre Charbonneau lui a rappelé qu'un seul homme ne peut pas porter la «cause» à lui tout seul. Tout le monde avait l'air d'avoir envie de discuter du malaise entourant la «cause». Qui la représente, et comment la représenter? La conversation a été courte, trop courte pour déraper.