Les petits gars de Stan ont finalement remporté le Million Dollar Tournament. Vous les retrouverez à Radio-Canada en janvier, confortablement assis sur leurs lauriers, perdant match après match. La honte, quoi... Les Boys auront 12 épisodes pour retrouver la «dureté de leur mental» cette année.

Richard Goudreau est un gars heureux. Dans quelques jours, on terminera le tournage de la saison deux des Boys, et en plus - bonheur suprême - demain matin, il enfilera ses patins pour le premier match de saison de son équipe. «Réal (Béland) est mon gardien de but. Il est venu me voir tantôt et il était tout excité.»

 

Le producteur joue au hockey depuis toujours et c'est justement dans le vestiaire de sa ligue de garage qu'il a eu, un jour, la très bonne idée de créer ses Boys. «Les personnages sont basés sur des joueurs que j'ai côtoyés. Tout le monde reconnaît une de ses connaissances dans Les Boys

Son idée de génie a donné naissance à quatre longs métrages à succès et à une série télévisée qui a démarré en trombe l'automne dernier, attirant en moyenne chaque semaine 1 352 000 téléspectateurs. Les Boys, c'est du bonbon et ça s'exporte. Au Canada anglais, CBC diffusera bientôt sa propre version et d'autres pays sont aussi intéressés par le concept, dont la France, qui en ferait une adaptation à la sauce foot.

Ça fait un sacré bail que les Québécois suivent les aventures de cette bande de chums qui jouent au hockey. Qu'est-ce qui peut bien expliquer qu'après tout ce temps, la puck roule encore pour eux autres? Une hypothèse: Les Boys sont arrivés dans le décor deux ans après le déménagement des Nordiques et pendant les années de vache maigre du Canadien.

Richard Goudreau confirme: «C'est vrai qu'on est venus remplacer quelque chose qu'on avait perdu. La fièvre du hockey, on a besoin de ça, au Québec.» Ne lui reste plus qu'à espérer que Radio-Canada ne case pas ses Boys en même temps que les matchs du CH. «Je donne mon opinion, mais c'est Radio-Canada qui décide.»

Stan en arrache

Dans le vestiaire, on tourne une scène importante. Après une sixième défaite, les joueurs sont au désespoir et Méo (Pierre Lebeau) tente de leur donner une leçon de courage. La scène fait un sympathique clin d'oeil à Lance et compte. Les Boys en arrachent cette année et Stan aussi. «Il est mis à la retraite forcée par son fils. En plus, confie Rémy Girard, l'équipe perd et c'est une chose qu'il ne peut pas admettre!»

Douze ans après le premier film, l'acteur aime encore revêtir sa fausse moustache de coach. «Ce qui m'attache à Stan, c'est son côté papa. Après avoir joué un personnage aussi longtemps, on pourrait presque improviser. Cela dit, les auteurs nous placent parfois dans des situations inconnues, comme quand Stan est tombé amoureux de Claude l'an dernier. Quand il la voit, il fond. C'est aussi un trait que j'aime beaucoup chez lui.»

Des nouveaux venus

Cette année, Patrice Bélanger et Pierre Verville se joignent à l'impressionnante distribution. Ce dernier incarne Gerry, le frère de Fernand (Paul Houde) et nouveau gardien de but de l'équipe. «C'est un personnage amusant, confie Pierre Verville. Il a déjà été dans l'armée et c'est un petit nerveux. J'avais besoin d'un rôle plus léger après Les Lavigueur

Gerry sauvera-t-il Les Boys? Pas sûr. En attendant, ils pourront au moins compter sur l'aide d'Alex Kovalev, qui jouera dans un épisode. Il est bon? «Super! confie Richard Goudreau, même que je lui ai dit de venir me voir quand sa carrière au hockey sera terminée. Si je produis un James Bond, je l'engage!»