Les codirectrices artistiques du Festival TransAmériques, Martine Dennewald et Jessie Mill, ont dévoilé, en fin de journée mardi, la programmation complète de sa 17édition. Celle-ci se tiendra du 24 mai au 8 juin. Au programme, 24 spectacles de danse et de théâtre conçus par des artistes provenant de 21 pays, dont 4 en première mondiale et 9 primeurs nord-américaines, et plusieurs activités en parallèle.

Les codirectrices artistiques n’ont pas donné un thème principal à leur manifestation printanière, mais elles soulignent le caractère « coup de poing » des œuvres choisies. Et que les spectacles « traversés par l’espoir et les quêtes d’émancipation, sont de fabuleux coups d’éclat ».

Elles notent au passage le statut de « manifeste » de plusieurs œuvres (qui abordent les réalités autochtones, queers, racisées, entre autres), ainsi que le désir de « composer ensemble les archives révolutionnaires du futur ! »

En ouverture du FTA, dès le 24 mai, Elle Sofe Sara, une artiste autochtone sámie, proposera un concert chorégraphique « où les récits polyphoniques de résistance déclarent leur amour pour le territoire ». Les interprètes de Vástádus eana – La réponse est le territoire dirigeront le public de l’esplanade Tranquille au Monument-National dans un déambulatoire.

De son côté, l’artiste autochtone d’Argentine, Tiziano Cruz, mènera un défilé festif de la place Émilie-Gamelin au National, avec Soliloquio, « un manifeste pour la reconnaissance des différences ». Du 28 au 30 mai.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

De gauche à droite : Jesse Mill, Angela Konrad, Larry Tremblay, Martine Dennewald, Dominique Leclerc et Dana Gingras.

Au crépuscule, du 25 au 27 mai, le FTA offre un rendez-vous gratuit sur l’esplanade Tranquille, avec Creation Destruction, une œuvre signée par la chorégraphe Dana Gingras qui rassemblera 12 musiciens autour des membres du groupe Godspeed et 11 danseurs devant l’installation vidéo du collectif londonien United Visual Artists. Pour sa part, la chorégraphe Dana Michel, va créer Mike, une épopée sur la culture du travail (du 1er au 4 juin).

La réputée chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues revient à Montréal avec Encantado (mot qui signifie enchantement, émerveillement). Sa pièce a des accents de « manifeste collectif à l’intention d’une nouvelle cosmogonie ». Ce spectacle pour 11 interprètes enroulés dans une immense courtepointe colorée est d’une grande beauté formelle et visuelle, selon les codirectrices. Il sera présenté à l’Usine C du 6 au 8 juin. La chorégraphe rencontrera le public, au Quartier général du FTA, le 4 juin à 13 h.

Catherine Bourgeois et sa compagnie Joe Jack et John feront une relecture du classique de Pirandello, avec la création de la pièce Cispersonnages en quête d’auteurice. (Espace libre, du 31 mai au 2 juin.) Alors que le Back to Back Theatre, une compagnie australienne, proposera « une assemblée civique avec des interprètes neuroatypiques ». Avec The Making of Pinocchio, les artistes de Glasgow, Rosana Cade et Ivor MacAskill, s’emparent de la quête identitaire de la marionnette de bois pour en faire la métaphore de la transition de MacAskill. (Au Théâtre Rouge du Conservatoire et en ligne, du 25 au 27 mai).

De Brooklyn, la compagnie Sweat Variant proposera la pièce « mythique » Bronx Gothic de la chorégraphe Okwui Okpokwasili. À la fois danse, théâtre et installation, ce spectacle repose sur un échange épistolaire et intime entre deux jeunes filles noires. Au Studio-Théâtre de l’Édifice Wilder.

Le FTA présentera aussi du 1er au 3 juin Tableau final de l’amour, l’adaptation scénique du roman de Larry Tremblay, mise en scène par Angela Konrad, à l’Usine C, avec Benoit McGinnis et Samuël Côté. Et I/O, le solo de Dominique Leclerc, créé au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, en reprise au Prospero.

Les billets à l’unité sont en vente dès le 28 mars à midi. Les forfaits seront offerts du 21 mars au 9 avril.

Consultez la programmation complète sur le site du Festival