De grands noms internationaux chez Danse Danse
Comme à son habitude, le diffuseur Danse Danse, qui célèbre sa 25e saison, propose une programmation qui ravira les afficionados de la danse avec la venue de grandes compagnies internationales. L’automne commence en force : la Pina Bausch Foundation, en collaboration avec l’École des Sables, propose un des chefs-d’œuvre de la regrettée chorégraphe, l’incomparable Sacre du printemps, qui réunit sur scène 34 danseurs issus de 14 pays africains. danseurs issus de pays africains (du 5 au 8 octobre). Grand favori du public montréalais, le chorégraphe anglais Hofesh Shechter est de retour pour la cinquième fois à Montréal avec Double Murder, programme double qui promet de vous clouer sur votre siège, constitué de Clowns, une comédie mordante qui questionne notre indifférence croissante à la violence, puis, en contrepoint poétique, de la création à l’ambiance planante The Fix.
Du 2 au 5 novembre, au Théâtre Maisonneuve
Consultez le site de Danse DanseLa poésie du geste
Du côté de l’Agora de la danse, la programmation automnale mise sur les propositions inédites et les découvertes, avec plusieurs artistes de la relève qui sortent des sentiers battus et repoussent les frontières de la discipline, dont Zab Maboungou avec Hâltérité (du 21 au 23 septembre) et Ismaël Mouaraki avec Le Sacre de Lila (du 23 au 26 novembre). Figure marquante de la scène contemporaine québécoise, la chorégraphe Lucie Grégoire offre de son côté Dérives, un solo empreint de poésie où elle se dévoile, en résonance avec la musique de la violoncelliste islandaise Hildur Guðnadóttir.
Du 28 septembre au 1er octobre, à l’Édifice Wilder
Consultez le site de l’Agora de la danseClassiques revisités
Les classiques sont à l’honneur aux Grands Ballets Canadiens cet automne. La saison prend son envol avec le retour de deux œuvres déjà présentées lors de saisons précédentes, soit Les quatre saisons de Vivaldi, par le chorégraphe Mauro Bigonzetti, et la Symphonie no 7 de Beethoven d’Uwe Scholz (du 22 au 24 septembre). Pour la nouveauté, on se tourne vers la relecture « 3,0 » de Carmen, par Étienne Béchard, en première mondiale. Le jeune créateur s’est inspiré non pas de l’opéra original, mais de Suite Carmen, de Rodion Chtchedrine, et transporte ici ce symbole d’insoumission dans un univers virtuel sans frontière. Cette soirée sera complétée par Les vagues de Kiara Flavin, danseuse au sein de la compagnie, et Le sacre du printemps, créé par Béchard pour Les Grands Ballets en 2017. Les deux programmes seront présentés avec les musiciens de l’Orchestre des Grands Ballets.
Du 20 au 23 octobre, à la salle Wilfrid-Pelletier
Consultez le site des Grands BalletsDes perles de chansons
Avant sa mort en janvier 2021, le regretté créateur Pierre-Paul Savoie travaillait à cette création, dans la lignée de Danse Lhasa Danse et de Corps Amour Anarchie – Léo Ferré. Heureusement, son travail continue de vivre grâce à son successeur David Rancourt, danseur pour la compagnie depuis plusieurs années et aujourd’hui directeur artistique de PPS Danse, avec qui M. Savoie avait amorcé l’idéation et la création de ce nouveau spectacle intitulé Perles. Ici encore, corps, voix et musique font un pour un spectacle multidisciplinaire qui, cette fois, utilise les chansons du répertoire québécois de 1960 à nos jours comme toile musicale. Un grand éventail de chorégraphes, danseurs, chanteurs et musiciens participent à cette création d’envergure qui tournera un peu partout au Québec.
Le 24 novembre au Théâtre Maisonneuve, à Montréal ; le 6 décembre au Grand Théâtre, à Québec. Plusieurs autres dates dans la province cet automne et en 2023.
L’utopie selon Virginie Brunelle
Pour clore la saison automnale, Danse Danse propose une nouvelle création d’une figure montante de la scène dansée québécoise, Virginie Brunelle. Fables, sa proposition la plus ambitieuse à ce jour, réunit 12 interprètes et 1 pianiste, dans une suite de tableaux physiques et poignants, fidèles à sa signature. Présentée en première mondiale en Suisse au Lugano Dance Project 2022, Fables est inspiré de la célèbre colline Monte Verità, autour de laquelle gravite le festival, connue pour avoir été le berceau de microsociétés utopiques. De là, Brunelle explore le féminisme, avec comme toile de fond le chaos de notre époque, et fait apparaître des personnages plus grands que nature cherchant à s’affranchir de barrières invisibles.
Du 30 novembre au 2 décembre, au Théâtre Maisonneuve