Participant remarqué durant les deux premières saisons de Révolution, Samuel Cyr a très hâte de remonter sur les planches, alors que la tournée de la populaire émission de TVA reprendra en mai. Le danseur a un autre défi de taille à relever : représenter le Canada en breakdance aux Jeux olympiques de 2024, à Paris.

En janvier 2020, La Presse a assisté à une répétition du spectacle Révolution en tournée, qui devait réunir sur scène une vingtaine de danseurs ayant participé à l’émission, dont la troisième saison a été diffusée l’automne dernier. Mais le spectacle mis en scène par Serge Deconcourt, dont les chorégraphies sont signées par le duo Team White, a souffert comme bien d’autres de la pandémie et de la fermeture des salles de spectacle. La tournée, initialement prévue au printemps 2020 et qui devait s’arrêter à Montréal, à Sherbrooke, à Trois-Rivières et à Québec, a été reportée plusieurs fois, suivant les vagues de confinement.

Mais l’on aperçoit le bout du tunnel. Les spectacles sont maintenant prévus au mois de mai prochain au Théâtre St-Denis, et cette fois devrait être la bonne. Samuel Cyr, qui s’est rendu en demi-finale à la première saison et a terminé troisième à la saison suivante, avoue avoir « tellement hâte » de retrouver la scène et le public.

« Je viens du milieu du breakdance, où il y a des battles, du freestyle et de l’improvisation. Mais j’ai vraiment appris à aimer cet aspect-là de la danse, les chorégraphies et l’énergie du public. Oui, je m’ennuie de la scène ! », lance-t-il, ajoutant dans la foulée qu’avoir ajouté cette corde à son arc l’a vraiment aidé à s’améliorer dans sa discipline.

Vie trépidante

Après avoir participé à Révolution, Samuel Cyr a eu l’occasion de monter sur scène pour des compagnies comme le Cirque du Soleil, le Cirque Éloize et Tentacle Tribe. Il a aussi participé à l’automne à des « battles » en Europe.

Je vis à temps plein de ça présentement, même si je ne mentirai pas en disant qu’avec la COVID-19, ç’a été un peu plus dur.

Samuel Cyr, danseur

Heureusement, le danseur a pu se maintenir en forme et continuer à danser depuis deux ans grâce à l’achat d’une maison dans Tétraultville, au début de la pandémie. « Dans mon sous-sol, je me suis construit mon studio de rêve. Je n’ai pas besoin d’aller nulle part pour m’entraîner », explique-t-il, visiblement heureux.

Cela dit, même si l’entraînement solo l’aide à améliorer sa technique et à garder la forme, il admet que l’entraînement à plusieurs lui manque. « Le hip-hop et le breakdance, c’est vraiment une culture basée sur l’échange. Tu t’inspires des mouvements des autres, tu leur réponds, c’est vraiment une autre vibe. Mais quand je travaille seul, je peux me concentrer sur le même mouvement pendant une heure... ce que je ne peux pas faire en groupe ! »

Mission : Jeux olympiques

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Samuel Cyr espère représenter le Canada en breakdance aux Jeux olympiques de 2024, à Paris.

Même si les compétitions et la scène lui manquent, Samuel Cyr ne s’ennuie pas ces temps-ci, au contraire. Il s’est fixé un nouveau défi : représenter le Canada en breakdance aux Jeux olympiques de 2024 à Paris, où la discipline sera présentée pour la première fois.

« Ce n’est pas pour ça que je breake au départ, mais je veux me battre contre les meilleurs et faire les plus grosses compétitions... Je suis partant pour ce nouveau défi ! »

Le jeune homme de 26 ans fait donc partie de la toute petite équipe nationale canadienne, composée de deux hommes et de deux femmes, et chapeautée par l’organisation à but non lucratif (OBNL) Breaking Canada, qui régit le sport au pays en partenariat avec Dansesport Canada.

Comment se prépare-t-on en vue des Jeux ? Le danseur, qui a eu une opération à une épaule durant la pandémie, dit avoir une nouvelle « approche du corps humain et du mouvement ». Il s’entraîne trois fois par jour : le matin, il commence avec une séance de type yoga, axée sur la mobilité et les étirements ; ensuite, il consacre une partie de sa journée à la musculation. Puis, en soirée, il se concentre sur le breakdance et peut répéter, improviser et peaufiner des mouvements pendant deux ou trois heures.

« Le break est vraiment en train de se transformer en quelque chose que je n’aurais jamais imaginé ! Le sport est en train de s’organiser, de s’officialiser. Quand j’étais jeune, je pratiquais tout seul dans mon coin ; dans 5, 10 ans, les kids vont essayer de se rendre aux Jeux olympiques. C’est fou ! », conclut-il.

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