On s’en doutait, avec l’annonce, vendredi dernier, de l’annulation des Francos et du Festival international de jazz, c’est maintenant confirmé. Le festival consacré aux arts du cirque n’aura pas lieu non plus cet été.

Évoquant « l’incertitude quant à la tenue de grands rassemblements dans les prochains mois », la TOHU a décidé mardi d’annuler son édition 2020 qui devait avoir lieu du 2 au 12 juillet.

« C’est avec une grande tristesse que nous annonçons l’annulation de l’édition 2020 de notre festival, a écrit la directrice du festival Nadine Marchand, dans un communiqué. Nous nous apprêtions à entamer notre deuxième décennie en force, avec de nombreuses créations inédites et audacieuses. Malheureusement, l’interdiction de tout rassemblement et les consignes édictées par les gouvernements et la Ville de Montréal rendent impossible la tenue d’événements. Dans ces conditions et devant l’avenir incertain des mois qui viennent, l’annulation est devenue une malheureuse évidence. »

Le directeur général et artistique de la TOHU, Stéphane Lavoie, avait déjà décidé d’annuler le volet international du festival, qui devait présenter six spectacles ou courtes formes provenant de l’étranger. Il restait les troupes locales, dont le Cirque Alfonse, qui devait ouvrir le festival avec sa nouvelle création Animal, histoire de ferme. La TOHU a annoncé qu’elle serait présentée dans sa programmation annuelle « aussitôt que possible ».

Enfin, la TOHU gardait espoir la semaine dernière encore de voir son volet extérieur reporté à l’automne en même temps que celui d’autres festivals comme Nuits d’Afrique, par exemple, mais cet espoir s’amenuise.

« Tous les scénarios ont été envisagés pour un report de l’événement à l’automne, a écrit Stéphane Lavoie. Toutefois, des centaines d’heures de répétition sont nécessaires pour que les artistes puissent offrir des performances surprenantes, ce qui est impossible actuellement. Soyez assurés que la TOHU et Montréal Complètement cirque seront au rendez-vous dès que la reprise des activités sera possible et soutiendront l’industrie du cirque qui vit des moments éprouvants. »