Tous les mardis, La Presse présente les actualités de la semaine dans le monde du théâtre à Montréal et au Québec. Premières, coups de coeur, spectacles en tournée et pièces à voir. La scène se passe ici et maintenant.

Notre choix : sous le signe de l’Australie

Hasard ou alignement des astres ? Toujours est-il que l’Australie sera en vedette non pas une, deux… mais bien trois fois cette semaine sur les scènes montréalaises.

Spirit

Théâtre Maisonneuve. Du 30 octobre au 2 novembre, à 20 h.

À l’invitation de Danse Danse, la compagnie aborigène Bangarra Dance Theatre fera un premier passage à Montréal. Son chorégraphe, Stephen Page, offre avec Spirit un programme puisant à travers les meilleures œuvres du répertoire de cette compagnie qui s’offre pour ses 30 ans d’existence une tournée nord-américaine. Une occasion de découvrir un univers unique, inspiré par 65 000 ans d’histoire, et qui marie de belle façon le passé et le présent.

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Split

PHOTO FOURNIE PAR LA PRODUCTION

Split, de la chorégraphe australienne Lucy Guerin

Édifice Wilder

Du 30 octobre au 1er novembre, à 19 h

Du côté de l’Agora de la danse, la réputée chorégraphe de Melbourne Lucy Guerin présente sa pièce Split. S’inspirant du théâtre antique dans ses œuvres de danse contemporaine, la chorégraphe offre avec cette pièce qui met en scène deux danseuses un jeu de miroir intense et énigmatique, sur une musique composée de pulsations sonores hypnotiques. La pièce a reçu de nombreux prix, dont le prix Helpmann de la meilleure interprète pour Lilian Steiner.

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Carrion

PHOTO ALEX DAVIES, FOURNIE PAR LE MAI

L’artiste australien Justin Shoulder vient présenter son intrigant solo Carrion au Monument-National.

Monument-National

Du 30 octobre au 2 novembre, à 20 h

Finalement, le très intrigant solo Carrion, par l’artiste australien Justin Shoulder, s’arrête au Monument-National, une présentation du MAI. Dans cette œuvre flirtant avec la science-fiction et le fantastique, Carrion, espèce de spectre post-humain, se métamorphose en une multitude de formes et d’incarnations de créatures ancestrales. Multiplicité, généalogies imaginaires, mythologies ancestrales, queers et biculturelles sont conviées sur une scène prenant la forme d’un site archéologique jonché de détritus divers, qui se mutera en divers royaumes imaginés.

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Théâtre : rumeur chez les nageurs

PHOTO FOURNIE PAR LA PRODUCTION

La pièce Le Principe d’Archimède est présentée au Théâtre Prospero.

La rumeur s’est répandue comme un poison implacable : le maître-nageur aurait été vu en train d’embrasser un élève à la piscine municipale. Aucune preuve pour corroborer les dires de la gamine qui a lâché la bombe, mais tant pis. Les mots détruisent des vies, brisent l’harmonie d’un quartier… Que s’est-il réellement passé ? Dans Le Principe d’Archimède, les deux versions sont plausibles… Ce texte signé par le Catalan Josep Maria Miro, et repris dans plusieurs pays, multiplie les perspectives, laissant au spectateur le soin de décider où se situe la vérité. Geneviève Alarie, Daniel D’Amours, Lucien A. Bergeron et Sébastien Rajotte se partagent la scène dans ce spectacle mis en scène par Christian Fortin.

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Danse : Dana Michel, encore

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

CUTLASS SPRING

Si vous avez manqué le dernier solo de la géniale Dana Michel, CUTLASS SPRING, lors de la dernière édition du FTA, voici l’occasion de vous reprendre, puisque l’artiste présentera sa création à l’Usine C cette semaine. La pièce, qui a reçu dernièrement l’ANTI Contemporary Prize Festival for Live Art 2019, offre une performance impétueuse de la créatrice, qui n’a pas fini de nous surprendre avec sa démarche artistique s’abreuvant à plusieurs disciplines, très ancrée dans la manipulation d’objets faisant surgir des tableaux étonnants, déstabilisants, souvent drôles, mais toujours chargés de sens. Avec CUTLASS SPRING, elle s’intéresse à la sexualité et au désir à travers nos conditionnements sociaux et multiples contradictions. Pour découvrir une des artistes montréalaises les plus en vue du moment en danse.

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À Québec : une ville d’espoir

PHOTO FOURNIE PAR LA PRODUCTION

Hope Town, de et avec Pascale Renaud-Hébert, est présentée à La Bordée.

Dès ce soir, La Bordée présente Hope Town, la seconde pièce écrite par Pascale Renaud-Hébert et mise en scène par Marie-Hélène Gendreau. L’auteure partage en plus la scène avec Olivier Arteau, Nancy Bernier, Jean-Michel Déry et Jean-Sébastien Ouellette. Cette production explore l’univers complexe des relations familiales. Hope Town avait reçu un accueil chaleureux lors d’une mise en lecture au festival du Jamais Lu Québec, en 2016, puis à Montréal en 2017.

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De passage à l'Outremont : Tubby et Nottubby

PHOTO FOURNIE PAR LA PRODUCTION

Louis Fortier dans le spectacle Le destin tragicomique de Tubby et Nottubby

Le magnifique spectacle Le destin tragicomique de Tubby et Nottubby est de passage au Théâtre Outremont, un jour seulement : le 8 novembre, à 13 h 30 (en matinée scolaire) et à 20 h. Il y aura une rencontre avec les créateurs et interprètes, Sophie Brech et Louis Fortier, après la représentation du soir. Cette pièce au parcours étonnant a été jouée 130 fois depuis sa création au Périscope à Québec, en 2011. Outre le Canada, elle a notamment été présentée en Afghanistan, en Colombie, en France, en Tanzanie et en Turquie.

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Prix Gascon-Thomas : Gilles Renaud primé

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Le comédien Gilles Renaud

L’École nationale de théâtre du Canada a remis vendredi dernier son prix Gascon-Thomas au comédien Gilles Renaud, ainsi qu’à Weyni Mengesha, directrice artistique du Soulpepper Theatre à Toronto, en reconnaissance de « leur contribution majeure au renouvellement du théâtre ». Rappelons que ce prix, qui porte le nom des fondateurs de l’ENT, Jean Gascon et Powys Thomas, est remis chaque année à deux artistes (un francophone et un anglophone) qui sont aussi des innovateurs. Présidé par Gil Desautels, le jury est composé de gouverneurs de l’École, des directions artistiques de la section française et anglaise ainsi que de représentants étudiants.