Avec plus de 250 concerts et événements gratuits, la programmation extérieure du 40e Festival international de jazz de Montréal donne toujours le tournis. Coup d’œil avec le programmateur Maurin Auxéméry.

Deux artistes d’ici auront l’honneur de lancer et de clore ce 40festival sur sa plus imposante scène : Charlotte Cardin, le 27 juin, et Matt Holubowski, le 6 juillet. « Il était important pour ce 40e de faire briller nos artistes, nos jeunes et ceux qu’on soutient depuis un certain nombre d’années, dit Maurin Auxéméry. On a choisi deux artistes qui sont spéciaux pour nous et pour qui, je pense, on l’est aussi. »

Ces deux artistes ont en effet été accompagnés par le festival au fil des ans. Charlotte Cardin a eu « de belles premières parties il y a plusieurs années », souligne le programmateur, évoquant notamment une prestation avant la star Mika, à la salle Wilfrid-Pelletier. Matt Holubowski, lui, a été recruté tout de suite après son passage à La Voix et a facilement rempli la Cinquième salle de la PDA.

Entre ces deux pôles, sur la place des Festivals, on pourra aussi entendre Molly Johnson (4 juillet), Jordan Officer (5 juillet) et Nick Murphy, artiste autrefois connu sous le nom Chet Faker qui sera aux commandes du grand événement placé au mitan du festival, le 2 juillet. Maurin Auxéméry souligne que The War and Treaty (29 juin) est l’artiste à découvrir sur la scène principale.

Et quoi d’autre ? Le concert soulignant les 20 ans de Bending New Corners (28 juin), album marquent du trompettiste Erik Truffaz. « Mélanger du hip-hop et du drum’n bass avec du jazz, c’était une proposition osée à l’époque. Ç’a eu l’effet d’une bombe dans mon cerveau, se rappelle Maurin Auxéméry, qui était adolescent en 1999. Il est de ces albums qui ont amené une nouvelle couleur dans l’ère moderne du jazz. » Ce concert sera retransmis en direct sur la chaîne MEZZO live HD.

Dans la série Les soirées jazzy Rio Tinto, où les concerts durent 90 minutes, tendre l’oreille à Luedji Luna (28 juin) serait aussi une excellente idée. Encore inconnue — elle n’a même pas de page Wikipédia en anglais, c’est dire — cette chanteuse qui a fait ses débuts dans Rio Vermelho, un quartier de Salvador de Bahia, apporte une fraîcheur à la musique afro-brésilienne.

Dans la même série, on peut s’attendre à un spectacle pétaradant du Scratchophone Orchestra (5 juillet), formation française qui joue du swing passé dans la moulinette de la musique électronique. Maurin Auxéméry mentionne aussi Devon Gilfillian (2 juillet), « une sorte de Ben Harper avec une twist plus R & B » et Victory (3 juillet), New-Yorkaise à la voix magnifique qui a signé avec l’étiquette Roc Nation de Jay-Z.

Sur la scène blues, les amateurs auront l’occasion d’entendre pas mal de blueswomen : Cécile Doo-Kingé (27 juin), Barbara Diab & The Smoked Meat Band (1er juillet), Angélique Francis (29 juin), France D’Amour (invitée par Guy Bélanger, le 27 juin), Sue Foley (7 juillet) et Dawn Tyler Watson (30 juin). Une découverte à faire côté blues ? Wellbad, une formation allemande « vraiment, vraiment solide » de passage le 1er juillet.

La série Tempo, elle, donnera à entendre toute la diversité culturelle montréalaise. Entre la fête haïtienne de Vox Sambou (27 juin, avec Émeline Michel, entre autres) et celle, brésilienne, pilotée par Bïa (6 juillet, avec Paul Ramos, notamment), on fera aussi des détours pas le Maghreb (Kasba de Montréal, avec Ayrad et Salamate Gnawa le 5 juillet), l’Afrique de l’Ouest (les 29 juin et 1er juillet) et l’Amérique latine avec Boogat et ses invités Ramon Chicharron, Gypsy Kumbia Orchestra et Mamselle Ruiz le 3 juillet.

> Consultez la programmation complète