Starmania a 30 ans, un anniversaire qui n'est pas passé inaperçu en France. Le journal Le Monde lui a consacré une pleine page en fin de semaine, saluant une «oeuvre étrangement moderne, voire prémonitoire».

«Starmania avait tout prévu», a titré le quotidien en page trois de son numéro de vendredi. Le soir même, la chanteuse France Gall, la veuve du compositeur Michel Berger, présentait sur France 2 une émission entièrement consacrée à l'opéra-rock.

Parmi les artistes invités à reprendre les célèbres chansons du tandem Berger-Plamondon figuraient des stars du moment, comme Christophe Willem et Julien Doré, qui n'étaient pas encore nés lors de la création de la comédie musicale au Palais des congrès de Paris en 1979.

«Starmania n'a pas pris une ride: intemporels et visionnaires, ses thèmes, ses textes sont restés totalement d'actualité», affirmait la radio Nostalgie à la faveur du «week-end spécial» qu'elle a consacré de son côté à l'opéra-rock.

Le disque Starmania est paru en 1978. L'opéra-rock avait été monté un an plus tard au Palais des congrès (avec Diane Dufresne, Daniel Balavoine, Fabienne Thibeault et France Gall, notamment). Le spectacle n'est resté à l'affiche que quatre semaines, malgré le succès.

En 1988, Plamondon et Berger en remontent une nouvelle version, qui révèle la chanteuse Maurane. En 1993, Lewis Furey, le mari de Carole Laure, signe une nouvelle mise en scène, contemporaine, que France Gall aurait jugée «malheureuse».

Ce commentaire de la veuve de Michel Berger témoigne des désaccords entre Luc Plamondon et elle. «Luc considère que Michel mort, Starmania lui appartient à lui seul. Or, je ne peux pas laisser tuer la musique de Michel, et c'est mon droit», a confié France Gall au Monde.