Depuis 20 ans déjà, les objets du quotidien s'animent en passant entre les mains des comédiens du Théâtre de la Pire Espèce.

Sous leurs doigts, histoires folles ou poétiques, contes cocasses ou plus dramatiques jaillissent de la rencontre improbable d'une théière avec une lavette à vaisselle ou d'un marteau avec une cruche d'eau. 

Si la compagnie emprunte à plusieurs formes théâtrales - la marionnette, le jeu clownesque, le théâtre d'ombres -, c'est sans conteste par le théâtre d'objets qu'elle s'est fait connaître, et ce, depuis la création de la pièce Ubu sur la table. Cette relecture déjantée d'Ubu roi d'Alfred Jarry a été présentée plus de 850 fois dans le monde.

Pour souligner les 20 ans de la compagnie théâtrale, les deux directeurs artistiques, Olivier Ducas et Francis Monty, ont prévu moult activités, à commencer par la reprise de la fable archéo-mythologique Persée, aux Écuries, jusqu'au 23 mars.

Au même endroit, en mai, la Pire Espèce propose son cinquième cabaret, Anatomie de l'objet.

«C'est l'occasion pour nous de faire de la vulgarisation sur le théâtre d'objets à partir de courtes formes variées, présentées sous forme de cabaret», indique Francis Monty, codirecteur artistique du Théâtre de la Pire Espèce.

D'ici là, il est possible de se plonger dans l'univers particulier de la Pire Espèce en consultant, en ligne, un bestiaire d'objets présentés sur ce ton délicieusement décalé qui explique, en partie, la longévité de la compagnie.