Pour le 50e anniversaire du Centre du Théâtre d'Aujourd'hui, la direction de la compagnie a invité quatre artistes «à passer à l'histoire». Durant la saison, chacun leur tour, ils profitent de l'espace scénique, le temps d'une soirée spéciale, pour relever un même défi: «Qu'est-ce que vous ne pouvez faire qu'une seule fois devant le public d'un théâtre?»

Après Dominic Champagne et Marc Séguin, c'est au tour de Sophie Cadieux d'avoir sa carte blanche. L'interprète de Lâcher prise rendra hommage à la poétesse Marie Uguay, disparue en 1981 à seulement 26 ans. Pour ce faire, elle a concocté une soirée autour de la poésie, du journal et de la vie de celle qui disait qu'écrire, «c'est une autre forme de l'amour fou». 

«Cette soirée se veut une exploration de l'intime, du désir, de ce qui nous lie les uns aux autres», résume Cadieux qui a convié sur scène Sylvie et Camille Léonard, comme proches témoins de l'oeuvre de Marie Uguay. Pour rappeler à notre bon souvenir qu'il n'existe «pas de plante plus vivace que l'espoir».

Aujourd'hui je passe à l'Histoire! Centre du Théâtre d'Aujourd'hui, le 18 février à 20h.

On a vu...: Douce folie

Tannants devant l'Éternel, les artistes du Théâtre du Futur proposent depuis 2011 des spectacles déjantés, proches de la farce. Mentionnons Clotaire Rapaille, l'opéra rock, Épopée Nord et Les secrets de la vérité. Le nouvel opus signé Olivier Morin et Guillaume Tremblay, Le clone est triste, ne fait pas exception à la règle du Futur. 

On demeure dans la comédie d'anticipation et d'aventure rocambolesque, avec pour thème le fossé entre les générations. La pièce pourrait s'appeler «La chasse aux baby-boomers». Nous sommes dans un manoir victorien, quelque part à la fin du XXIe siècle. Dans un Québec «exempt de baby-boomers» (ils ont été expédiés sur la Lune pour avoir péché par vanité), trois petits-enfants de milléniaux jouent aux détectives mondains pour vaincre l'ennui. Le trio découvre qu'un certain Robert Douillette, 184 ans, serait le clone du dernier baby-boomer. «Même s'il est le seul représentant de sa génération, dans sa tête, il représente encore "la majorité"», disent-ils, avant de se lancer à la recherche du clone perdu.

Malheureusement, le spectacle n'est pas le meilleur de ceux créés par ces joyeux troubadours. La prémisse du fossé générationnel tourne en rond. Malgré certains gags réussis, des chansons cocasses et l'entraînante musique de Navet Confit et de Philippe Prud'homme, la proposition se cherche désespérément une raison de durer 90 minutes...

Le clone est triste. Aux Écuries, jusqu'au 16 février.

Guillaume Côté, Olivier Morin et Marie-Claude Guérin dans la pièce Le clone est triste, aux Écuries.

Photo Josée Lecompte, fournie par le Théâtre du Futur

Festival: Au Centre du Big Bang

À Ottawa, le Centre national des Arts accueille la première édition du Festival Big Bang, les 17 et 18 février. « Il s'agit d'un rendez-vous dédié à la musique pour les familles et les jeunes, avec des spectacles en salle, des performances dans tous les espaces et recoins du CNA », dit-on dans le communiqué.

Festival Big Bang. Au Centre national des Arts, les 17 et 18 février.

Photo tirée du site du festival

Le Centre national des Arts à Ottawa accueille la première édition du Festival Big Band, les 17 et 18 février.

Théâtre de quartier: «Happening scénique»

HOME DÉPÔT: un musée du périssable est le titre du «happening scénique» créé et mis en scène par Anne Sophie Rouleau et Marie-Ève Fortier, avec la collaboration d'une trentaine d'artistes et de... résidants de CHSLD. Ce spectacle de quartier est une «plongée sans filet» dans l'univers du CHSLD, et se veut aussi un «pied de nez à la pitié et à l'exclusion, festif et rebelle».

HOME DÉPÔT: un musée du périssable. Créé et mis en scène par Anne Sophie Rouleau et Marie-Ève Fortier. À Espace libre, du 22 février au 9 mars.

Photo fournie par l'équipe de Matériaux composites

HOME DÉPÔT: un musée du périssable, à Espace libre

Cabaret: Le retour de Bio dégradable

C'est le retour du «spectacle culte» Cabaret Bio dégradable, avec une brochette d'interprètes: Isabelle Blais, Rémi-Pierre Paquin, Pierre-Luc Brillant et Sylvain Larocque, entre autres, liront des extraits «des pires autobiographies de vedettes québécoises». Au menu, la prose des Michel Girouard, Dominique Bertrand, Manon Rhéaume, Mario Pelchat... et un nouveau volet international avec Julio Iglesias.

Cabaret Bio dégradable. Le 19 février au Lion d'Or, en supplémentaire le 28 février.

Photo Édouard Plante-Fréchette, archives La Presse

Mario Pelchat

Jeune public: Marco et sa petite soeur

Le Théâtre de l'OEil présente sa pièce Marco bleu, écrite par le dramaturge Larry Tremblay. L'histoire? La vie de Marco est bousculée par l'arrivée d'une petite soeur. Du théâtre de marionnettes mis en scène par Martine Beaulne et André Laliberté pour un jeune public (de 6 à 10 ans). - Jean Siag

Marco bleu. Mise en scène de Martine Beaulne et d'André Laliberté. À la Maison Théâtre, jusqu'au 17 février.

Photo fournie par la Maison Théâtre

Le Théâtre de l'OEil présente sa pièce Marco bleu

Aussi à l'affiche...

Aalaapi | ᐋᓛᐱ. Collectif. Mise en scène de Laurence Dauphinais. À la salle Jean-Claude-Germain du CTD'A, jusqu'au 16 février. 

Art, de Yasmina Reza. Mise en scène de Marie-France Lambert. Au Rideau Vert, jusqu'au 2 mars.

Beautiful - The Carole King Musical. Tournée de Broadway Across Canada. À la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, jusqu'au 17 février. 

Électre, de Sophocle. Texte français d'Evelyne de la Chenelière. Mise en scène de Serge Denoncourt. À Espace Go, jusqu'au 17 février.

Fanny et Alexandre, d'Ingmar Bergman. Adaptation et mise en scène de Sophie Cadieux et Félix-Antoine Boutin. Au Théâtre Denise-Pelletier, jusqu'au 23 février.

Xenos, d'Akram Khan, accompagné par cinq musiciens. Présentée par Danse Danse. Au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, du 13 au 16 février. 

Ne me dis pas que tu m'aimes,  de Geneviève Jean-Bindley + Freya Olafson. Édifice Wilder-Espace danse, du 14 au 17 février.

Cendres, création de Menka Nagrani et Emmanuelle Jimenez. Au Prospero, du 19 février au 9 mars.

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, archives La Presse

Électre, de Sophocle