Tous les mardis, La Presse présente les actualités de la semaine dans le monde du théâtre à Montréal et au Québec. Premières, coups de coeur, spectacles en tournée et pièces à voir. La scène se passe ici et maintenant.

Du nouveau à l'ouest

De la visite rare au Prospero, dès ce soir, le Théâtre français de Toronto et le Théâtre la Catapulte d'Ottawa présentent Le dire de Di du Franco-Ontarien Michel Ouellette, avec la comédienne originaire du Manitoba Marie-Ève Fontaine.

«Avec cette pièce pour une femme seule, Michel Ouellette poursuit son exploration des frontières théâtrales», explique Joël Beddows, directeur du Théâtre français dans la Ville Reine, et aussi metteur en scène de la production. «C'est le récit d'une rencontre amoureuse vue avec le regard trouble de nos souvenirs, et truffé par la prose riche et poétique de l'auteur. J'admire et côtoie l'écriture de Michel Ouellette depuis plusieurs années.»

Créée l'an dernier à Toronto, après Ottawa et Montréal, la pièce s'arrêtera aussi à Kingston. D'ailleurs, dans les projets de Beddows, il y a la volonté d'ouvrir les horizons dramatiques de sa programmation: «Le public francophone à Toronto vient de partout dans le monde. Il faut élargir la palette pour intéresser un public cosmopolite.»

Le directeur veut aussi venir plus souvent en tournée au Québec avec sa compagnie. Pour lui, il faut faire circuler le théâtre qui se crée à l'ouest de la rivière des Outaouais.

Au Théâtre Prospero, jusqu'au 3 novembre.

À Québec: The Dragonfly of Chicoutimi

L'équipe de La Bordée à Québec présente un classique du répertoire québécois, The Dragonfly of Chicoutimi de Larry Tremblay, dans une mise en scène de Patric Saucier, avec Jack Robitaille et Sarah Villeneuve-Desjardins. «Une pièce qui explore le thème de l'identité québécoise, avec un personnage francophone, Gaston Talbot, qui fait le récit de son enfance... en anglais.»

À La Bordée, du 30 octobre au 24 novembre.

Impro: La LNI fait son cinéma

Après les classiques du répertoire, la Ligue nationale d'improvisation (LNI) s'attaque au cinéma cet automne. À partir d'une idée de François-Étienne Paré et d'Étienne St-Laurent, avec la collaboration de la critique et cinéphile Helen Faradji, les comédiens du Théâtre de la LNI regroupés en équipe se partageront les univers de 10 cinéastes, dont Almodóvar, Kubrick, Hitchcock, Xavier Dolan et les frères Coen... Le thème: Comment des codes esthétiques du 7e art peuvent-ils être transposés au théâtre? Parmi les fidèles interprètes qui font partie de cette «création en direct», le trio Réal Bossé, Salomé Corbo et Pier-Luc Funk.

À Espace Libre, du 31 octobre au 10 novembre.

Danse: Solo 70 à Ottawa

Solo 70, «l'ultime» pièce de Paul-André Fortier, est présentée à Ottawa, jeudi et vendredi, afin de souligner les 40 ans de créations et les 70 ans du chorégraphe montréalais. Fortier est accompagné sur scène par la guitariste Jackie Gallant et le comédien Étienne Pilon. Les textes sont signés Étienne Lepage, et la scénographie par l'artiste est de Marc Séguin.Au Centre national des Arts, les 25 et 26 octobre.

Prix: Martin Faucher lauréat

L'École nationale de théâtre a dévoilé hier les deux lauréats du prix Gascon-Thomas 2018. Il s'agit de l'acteur David Fox et du metteur en scène et directeur artistique du FTA Martin Faucher. Chaque année, l'École remet ce prix à deux artistes canadiens (un francophone et un anglophone) en reconnaissance de leur contribution pour renouveler le théâtre au pays. «En posant des questions difficiles, en proposant de nouvelles façons de créer et de travailler ces artistes sont des leaders et des innovateurs», écrit-on dans le communiqué.

PHOTO FOURNIE PAR LA PRODUCTION

Salomé Corbo s'attaque aux classiques du cinéma avec la LNI à Espace Libre, du 31 octobre au 10 novembre.

Aussi à l'affiche

Bonne retraite, Jocelyne, texte et mise en scène de Fabien Cloutier, à la Grande Licorne jusqu'au 17 novembre, supplémentaires du 4 au 15 juin 2019

Dans la république du bonheur de Martin Crimp, mise en scène de Geoffrey Gaquère. Avec les finissants du Conservatoire d'art dramatique de Montréal. Au Théâtre Rouge, du 26 octobre au 3 novembre. 

Toutes les choses parfaites de Duncan Macmillan. Mise en scène de Frédéric Blanchette. La compagnie Jean-Duceppe reprend la formule des 5 à 7 théâtraux. Les 30, 31 octobre et 1er novembre à 17 h.

Le mystère d'Irma Vep de Charles Ludlum. Avec Éric Bernier et Serge Postigo. Mise en scène de Martin Faucher. Au Monument-National, du 24 octobre au 24 novembre.

Des souris et des hommes. Mise en scène de Vincent-Guillaume Otis. Avec Benoit McGinnis et Guillaume Cyr. Chez Duceppe, du 24 octobre au 1er décembre. 

Fiel, texte et mise en scène de Marilyn Perreault, au Théâtre Aux Écuries jusqu'au 27 octobre

Choir Boy, de Tarell Alvin McCraney, mise en scène de Mike Payette, au Centaur jusqu'au 28 octobre

Once, comédie musicale d'Enda Walsh d'après le film éponyme, mise en scène de John Carney, au Centre Segal jusqu'au 28 octobre

Le déclin de l'empire américain (en reprise), adaptation théâtrale du film de Denys Arcand signée Alain Farah et Patrice Dubois, mise en scène de Patrice Dubois, à l'Espace Go jusqu'au 27 octobre 

Belles-soeurs, théâtre musical, créé par Daniel Bélanger & René Richard Cyr. Théâtre Maisonneuve de la PDA jusqu'au 27 octobre; au Capitole à Québec, du 7 au 25 novembre.

Frida Kahlo correspondance, de Martin Leclerc avec Sophie Faucher, en compagnie des mariachis Figueroa. Au Gesù les 1er et 2 novembre.

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Bonne retraite, Jocelyne à la Grande Licorne