Pierre-François Legendre a réalisé deux mises en scène qui sont présentement à l'affiche : Antarctique Solo (jusqu'au 18 août à la Maison de la culture Francis-Brisson de Shawinigan) et Toc toc (jusqu'au 25 août à la Maison des arts Desjardins de Drummondville).

Mettre en scène des gens atteints de toc

Pour

« On ne rit pas des gens atteints de troubles obsessionnels-compulsifs (TOC) dans la pièce. On s'amuse de leur différence. On rit avec eux. Ce n'est pas une pièce qui les ghettoïse du tout. Individuellement, ces gens-là souffrent, mais ensemble, ça fait un maudit bon show ! C'est une pièce du Français Laurent Baffie que j'ai adaptée. »

Des drames au théâtre d'été

Pour

« Je suis pour tout théâtre en été. Je comprends, et je le dis sans jugement, qu'il y a une forte partie des gens qui vont au théâtre l'été parce qu'ils sont en vacances, qu'ils sont fatigués et qu'ils veulent rire. Ils ont le goût de voir une comédie avec des comédiens qu'ils aiment, je le comprends tout à fait. Je trouverais ça triste de ne plus avoir de théâtres d'été. »

Travailler moins l'été

Contre

« Je n'aimerais pas me faire demander de ralentir. Les enfants ne sont plus en garderie. Pour la conciliation travail-famille, ce n'est pas toujours facile. Mais pour l'instant, j'aime beaucoup travailler l'été. Je pense que mes enfants vont me le pardonner. Heureusement, je n'ai pas de tournage télé cet été. »

Plus de rôles au théâtre en saison

Pour

« Du théâtre, j'en ai déjà fait trop. Quand j'étais à Québec, je jouais dans quatre ou cinq spectacles par année, en plus d'une pièce l'été. À Montréal, j'ai eu peur de ne plus en faire au début. Là, moins. Maintenant, je serais en faveur d'avoir un rôle dramatique avec davantage de substance. J'ai joué dans Les justes de Camus et dans Le chien de Jean Marc Dalpé avant. »

L'emploi d'humoristes comme acteurs

Pour

« Il y a 10 ans, j'aurais peut-être eu une autre réponse, mais aujourd'hui, je suis complètement décomplexé face à cette réalité, comme eux le sont. Je ne fais pas de différence entre l'acteur de formation et l'humoriste qui a roulé sa bosse. Par contre, j'aimerais voir une plus grande diversité de rôles et ne pas voir toujours les mêmes visages. Je suis pour la prise de risque dans les distributions. »

La diversité culturelle dans les distributions

Pour

« Évidemment pour. Il faut que ça devienne normal. Tout a été dit dans ce débat. Ce que je peux dire par rapport à SLĀV, à l'opposé de l'artiste américain qui a décidé de ne plus jouer au Festival de jazz, moi je dirais : je ne joue pas dans un événement qui n'est pas capable de défendre les spectacles qu'il a programmés. »