Tous les mardis, La Presse présente les actualités de la semaine dans le monde du théâtre à Montréal et au Québec. Premières, coups de coeur, spectacles en tournée et pièces à voir. La scène se passe ici et maintenant.

Running Piece

Vu au OFFTA l'an dernier, le fort original spectacle Running Piece de Jacques Poulin-Denis mettait en scène trois danseuses et un tapis roulant. La nouvelle version se concentre sur un solo avec Manuel Roque.

«C'était une étape de travail en mai dernier, explique le chorégraphe Jacques Poulin-Denis. Pour le récit que je voulais raconter, c'était plus simple en solo. Ça m'a permis d'aller plus en profondeur. Je voulais, notamment, que Manuel soit captif du tapis roulant pendant une heure. C'est exigeant comme travail pour lui, j'avoue.»

L'épuisement et le manque de temps sont au centre d'un spectacle qui traite de la course folle du quotidien.

«Avec un dispositif comme celui-là, on entre tout de suite dans le sujet. La machine, pour moi, représente la notion de temps. Le spectateur est placé dans une position d'observateur où il cherche ce qui est évoqué. En changeant l'environnement du danseur - lumière, musique, vidéo -, on joue avec la lecture de la situation. C'est là qu'on voyage comme spectateur. C'est presque cinématographique.»

Au Wilder, du 18 au 21 avril.

Marine Johnson dans une pièce de Rachel Graton

La comédienne Marine Johnson sera en vedette dans 21, une nouvelle pièce de Rachel Graton qui sera présentée la saison prochaine au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui.

«Nous serons seulement deux sur scène, nous a confié la jeune actrice. La pièce raconte l'histoire d'une fille de 15 ans qui a une vie vraiment difficile et se ramasse dans un centre jeunesse. On va la suivre au cours de ses rencontres avec sa travailleuse sociale.»

La pièce sera mise en scène par Alexia Bürger (Les Hardings). Pour son rôle d'Ali dans le long métrage La petite fille qui aimait trop les allumettes de Simon Lavoie, Marine Johnson fait partie des cinq finalistes dans la catégorie de la révélation de l'année du prochain gala des prix Iris du cinéma québécois. - André Duchesne

Les secrets de la vérité: Vraiment drôle

Le Théâtre du Futur does it again! Avec trois bouts de ficelle, un bébé en plastique et un faux vrai suaire, Olivier Morin, Guillaume Tremblay et Navet Confit (avec la collaboration, cette fois, de l'illuminé Francis-William Rhéaume, de l'impayable Mylène Leclerc, alias Cyndine Bournival, et du très athlétique Jésus de François Ruel-Côté) nous font rire et, presque, croire à des théories plus folles les unes que les autres. Elon Musk, Jésus, les extra-terrestres, le gouvernement... ils sont tous là, les faux prophètes et les vrais menteurs. À moins que ce ne soit le contraire. La musique new age de Navet Confit est savoureuse comme un popsicle. Oui, bon peuple, tous les secrets nous sont enfin révélés dans cette pièce qui, malgré quelques temps morts, détourne notre regard de la fin du monde. Oui, elle s'en vient, elle est là. N'en doutez pas. Même si, bon, OK, c'est pas parce qu'on rit que c'est vrai!

Au Théâtre Aux Écuries, jusqu'au 28 avril.

Centre Segal: Deux pièces de Broadway en 2018-2019

La saison 2018-2019 au Centre Segal sera marquée par la venue de deux pièces présentées récemment à Broadway: le drame musical Once - déjà adapté au cinéma - mis en scène par Andrew Shaver et A Doll's House, Part 2, du dramaturge américain montant Lucas Hnath. Le drame musical Children of God de Corey Payette, portant sur les pensionnats autochtones, sera aussi présenté durant la prochaine saison dans l'une des deux salles du Centre.

Relève: Stéphane Crête pilote Le Scriptarium 2018

Avec Stéphane Crête comme guide, de jeunes auteurs de la troisième à la cinquième année du secondaire ont participé à un laboratoire d'écriture théâtrale. Le Scriptarium 2018 a d'abord été une rencontre, puis un échange, ensuite un partage et un spectacle. Il s'agit d'une initiative du Théâtre Le Clou dans une mise en scène de Monique Gosselin. L'aventure continuera l'an prochain avec Didier Lucien.

À la salle Fred-Barry, du 19 avril au 4 mai.

Photo Josée Lecompte, fournie par la production

Les secrets de la vérité

Aussi à l'affiche

Le tigre bleu de l'Euphrate, de Laurent Gaudé, mise en scène de Denis Marleau, au Quat'Sous, jusqu'au 26 mai.

Déterrer les os, de Fanie Demeule, mise en scène de Gabrielle Lessard, à la salle Jean-Claude-Germain du CTDA, jusqu'au 5 mai.

La Mondiola, texte et mise en scène de Julie Vincent, dans une résidence de la rue Fullum jusqu'au 7 juin. Billets: singulierplurielmontreal@gmail.com.

Local | Unit B1717, texte d'Erin Shields, mise en scène de Geneviève L. Blais, à l'entrepôt Beaumont jusqu'au 22 avril. Billets: billetterie@acorpsperdus.com.

Le bizarre incident du chien pendant la nuit, de Simon Stephens, mise en scène d'Hugo Bélanger, chez Duceppe jusqu'au 19 mai.

Les Hardings, texte et mise en scène d'Alexia Bürger, au Théâtre d'Aujourd'hui jusqu'au 5 mai.

Seuils, du Patin Libre (spectacle sur glace), à l'aréna Saint-Louis jusqu'au 22 avril.

Béa, texte de Mike Gordon, mise en scène d'Olivia Palacci, à La Petite Licorne jusqu'au 4 mai.

Comment je suis devenu musulman, texte et mise en scène de Simon Boudreault, à La Grande Licorne jusqu'au 21 avril.

Le nom, de Jon Fosse, mise en scène de Dominique Leduc, au Prospero jusqu'au 21 avril.

L'idiot, d'après le roman de Fiodor Dostoïevski, création d'Étienne Lepage et Catherine Vidal, au TNM jusqu'au 18 avril.

Impromptu, de Sarah Kernochan, mise en scène de Stéphan Allard, au Rideau Vert jusqu'au 21 avril.

Photo Valérie Remise, fournie par le Théâtre d’Aujourd’hui

Les Hardings