Le Théâtre du Trident a appris à la dure que la cigarette a beau exister dans la réalité, elle n'a pas le droit de brûler les planches.

Le quotidien Le Devoir rapporte jeudi que l'institution de Québec a été mise à l'amende parce qu'une comédienne fumait sur scène durant la représentation de la pièce Le cas Joé Ferguson.

L'usage de la cigarette est un élément de mise en scène voulu par l'auteure, Isabelle Hubert, pour illustrer l'anxiété du personnage de la secrétaire.

Apparemment, c'est à la suite d'une plainte d'un spectateur que des inspecteurs du ministère de la Santé et des Services sociaux ont été dépêchés sur place afin d'assurer le respect de la loi, ce qu'ils ont fait avec un constat d'infraction et une amende de 682 $.

Mme Hubert affirme en entrevue au quotidien montréalais que l'idée d'utiliser une fausse cigarette avait d'ailleurs été discutée et rejetée en raison du manque de réalisme.

Elle fait valoir que la pièce ne vise aucunement à encourager le tabagisme, mais bien à refléter la société où, justement, l'usage de la cigarette est une réalité.

Tant l'auteure que la directrice artistique du Théâtre, Anne-Marie Olivier s'interrogent sur les limites de la liberté artistique et la protection des non-fumeurs.

Tant le ministère de la Santé que les organismes de lutte contre le tabagisme soulignent que la loi vise à dénormaliser l'usage du tabac et estiment que sa présence sur scène contrevient à cet objectif.