Du théâtre en été, ce n'est pas toujours du théâtre d'été. La programmation du festival À nous la scène, dans le cadre du 375anniversaire de Montréal, comprend 11 pièces loin d'être toutes comiques.

La Comédie-Française, qui, à 337 ans, est presque aussi vieille que la ville de Montréal, s'amène ici pour la première fois en neuf ans y présenter Lucrèce Borgia, drame écrit par Victor Hugo il y a près de 200 ans. Une belle prise de Gilbert Rozon.

«Je les suis très étroitement quand je suis à Paris, dit-il. C'est une institution que j'adore et qui s'est renouvelée complètement, tant en mise en scène qu'en scénographie. Leur production de Lucrèce Borgia est fabuleuse.»

Le commissaire aux célébrations du 375e anniversaire ajoute qu'il s'agit d'une production «somptueuse» de la pièce de Victor Hugo qui sera sur la scène du TNM du 25 juillet au 4 août. 

«Tout le monde qui travaille en théâtre va à Paris voir la Comédie-Française, note-t-il. C'est la plus vieille compagnie au monde et c'est un privilège de les avoir ici.»

Molière, Shakespeare et moi

Gilbert Rozon a aussi demandé aux troupes montréalaises de proposer des pièces récentes en reprise qui seront vues par des producteurs étrangers en visite à Montréal. La comédie La vague parfaite, de Guillaume Tremblay, et Baby-sitter, de Catherine Léger, font notamment partie du lot. 

À nous la scène présente aussi une création, Molière, Shakespeare et moi, d'Emmanuel Reichenbach du 4 au 22 juillet au Rideau-Vert. 

«Je suis assez content de cette proposition, dit M. Rozon. C'est solide comme pièce. L'idée vient du fait que Montréal reste un lieu de rencontres des cultures et de choc entre les langues. Moi, je ne parle pas de deux solitudes, mais de deux pierres qui se frottent et créent de l'énergie», dit-il.