André Robitaille joue tout l'été dans la célèbre comédie de Francis Veber, Le dîner de cons. Le comédien y incarne le personnage de Pierre Brochant, immortalisé au grand écran par Thierry Lhermitte. Mais l'animateur en lui n'est jamais très loin. Il a déjà enregistré quatre émissions des Enfants de la télé, qu'il animera à partir du 10 septembre avec Édith Cochrane. La Presse l'a rencontré au parc Mohawk, à Mont-Royal, où il a ses habitudes. Avec son chien Charlot.

Un film que vous avez vu et aimé récemment?

J'ai vu il y a deux jours Twelve Years a Slave en français. J'ai appris que Brad Pitt avait coproduit le film, dans lequel il a aussi un petit rôle. C'est bouleversant, touchant. J'ai aimé la façon dont c'est filmé, avec de grands plans. La caméra s'arrête parfois sur un personnage et l'émotion traverse l'écran. C'est vraiment intéressant. Il y a une scène effrayante où le personnage est pendu par les orteils, il essaie de survivre. C'est long, mais ça m'a plu. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un film sur l'esclavage. Ça fait réfléchir à la bête humaine qu'on est.

Le livre que vous lisez actuellement?

Au printemps, j'ai fait une mise en scène, et je joue dans une pièce, donc je lis un San Antonio, Du sirop pour les guêpes, et ça fait du bien. Sur le quai, ça fait la job! J'ai aussi lu récemment une bédé qui m'a été offerte qui s'appelle Cendres. C'est l'histoire d'un groupe qui se réunit après la mort d'un ami pour verser ses cendres dans un lieu choisi. Le prochain livre que je veux lire est un making of de la bédé Maus, d'Art Spiegelman, un récit où les nazis sont représentés par des chats et les Juifs par des souris.

Un souvenir d'été inoubliable?

Ce qui me vient en tête, ce sont les partys de tribu que l'on organise chaque année à la campagne, dans notre maison des Cantons-de-l'Est. C'est comme une grande famille choisie. Des amis artistes qu'on revoit chaque année. C'est comme des cousins et même des frères et soeurs, on voit nos enfants grandir, c'est vraiment spécial. Il y a quelque chose de beau là-dedans. Ces regroupements-là ont pour moi la couleur et la saveur de l'été. Avec une table dehors, un bar improvisé et un feu. Le côté garden-party.

Votre boisson estivale?

Gin-tonic. C'est mon beau-père qui m'a initié à ça. Là, j'essaie des tonics. C'est un peu Mile End, comme truc, un peu bobo, mais je l'assume. Il y a des gins faits au Québec qui sont très bons, l'Ungava, par exemple. Un bon gin-tonic frette, l'hiver après le ski ou l'été quand il fait chaud, c'est vraiment bon.

Une chanson qui rime avec les vacances?

Je vais essayer de ne pas répondre C'est le temps des vacances de Pierre Lalonde... Je viens de découvrir un groupe de Trois-Rivières qui s'appelle Bears of Legend, que j'écoute beaucoup. Il y a une ambiance folk un peu fuzzy. Je me suis aussi remis à écouter Daniel Lanois, qui était ici cet été. Je l'avais vu en spectacle avec Black Dub. I Believe In You, je pourrais écouter cette chanson tout le temps.

En vacances, je ne pars jamais sans...

Musique. C'est une des premières choses que je mets dans la valise. J'ai tout le temps de la musique, en voyage. Parfois, je me fais des listes. Comme je fais aussi beaucoup de tournées de théâtre, je branche ma musique dans ma chambre d'hôtel. Toutes sortes de musique. Mon fils, qui a 19 ans, me fait aussi découvrir sa musique. Il me fait des listes. Par exemple, c'est grâce à lui que j'ai découvert le nouvel album de The Black Keys.

Votre premier théâtre d'été à titre d'acteur?

En 1984 à Rivière-du-Loup, à l'auberge de la Pointe. C'était une création de Jacques Diamant, Le fou garou. Je pense que c'était assez mauvais comme show, mais bon... Jacques et moi, on s'est connus à l'Université Laval, à Québec. On était colocs. Aujourd'hui, il est procureur de la Couronne au criminel, mais il continue d'écrire. Il écrit d'ailleurs pour la série télé Toute la vérité. On travaille encore ensemble. Cet été, par exemple, on présente à Sorel la pièce Hôtel des brumes, qu'on a écrite ensemble il y a quatre ans, que 70 000 personnes ont vue.

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Le dîner de cons au Théâtre Hector-Charland, à L'Assomption, jusqu'au 13 août. Les enfants de la télé à compter du 10 septembre à Radio-Canada.