Passionné d'histoire, l'animateur et comédien a sauvé le théâtre fondé au début des années 60 par Marjolaine Hébert et Louis-Georges Carrier (qui deviendra son associé). Un fleuron de la région d'Eastman dans les Cantons-de-l'Est, où a été créée la première comédie musicale québécoise signée Claude Léveillé.

Q : Avez-vous des lectures d'été?

R : J'aime beaucoup les romans policiers de Fred Vargas avec l'inspecteur Jean-Baptiste Adamsberg. Il faut les lire dans l'ordre. Je viens aussi de terminer Le vieil homme qui ne voulait pas fêter son anniversaire, de Jonas Jonasson. Un livre que Spielberg va adapter au cinéma. C'est une lecture d'été très agréable. L'histoire d'un vieil homme qui, le jour de ses 100 ans, s'évade par la fenêtre de sa maison de retraite et part en cavale. Il croisera plein de personnages historiques qui ont marqué l'Europe, tout en se remémorant les nombreuses choses qu'il a réalisées dans sa vie.

Q : Un long métrage ou une télésérie que vous avez aimé récemment?

R : Je suis en train de me taper en DVD toutes les saisons de Dexter. J'en dors plus tellement c'est bon!

Q : Un souvenir d'été inoubliable?

R : Adolescent, j'ai passé mes étés en Guadeloupe où mes parents se sont fait construire une maison. J'étais garçon de plage et sauveteur. J'avais un zodiac et j'allais chercher les touristes qui s'aventuraient trop loin, et ne pouvaient plus revenir vers la plage. J'ai sauvé des femmes en monokini sur leur planche à voile (rires)! Je plongeais avec mon frère Pierre-Paul pour aller pêcher dans le récif de corail. On était jeune et téméraire... On a même attrapé une raie avec un harpon. On l'a mangée plus tard sur le BBQ!

Q : Une fleur préférée?

R Les capucines. J'en ai dans mon jardin à Longueuil. Et je les mange dans des salades. J'adore les hémérocalles sur le bord du lac au chalet. J'aime aussi les champignons. L'automne, je fais la cueillette de pleurotes et de chanterelles, dans la forêt autour du chalet.

Q : Un drink estival?

R : Je suis un amateur de scotch à l'année. À 17h, c'est l'heure du scotch. Le scotch de la semaine c'est un Glenfiddich ou un Glenlivet. Mais le scotch du week-end, c'est un Glenmorangie.

Q : De la musique qui rime avec la belle saison?

R Du jazz manouche avec Django Reinhardt. L'album Grüv N Brass. De l'Ariane Moffatt. Et Brassens que j'écoute depuis toujours.

Q : En voyage, je ne pars jamais sans...

R : Sans mes enfants et ma femme. Je ne partirais pas tout seul. J'ai voyagé seul pour le travail et je m'ennuie. Je suis très famille.

Q : Votre premier contrat au théâtre d'été?

R : En 1985, au Cégep de Sherbrooke, dans la pièce Un sur six, avec Alpha Boucher. Un comédien qu'on voyait beaucoup alors à la télé. Il jouait un père qui découvrait l'homosexualité de son fils. Je venais à peine de sortir de l'Option-théâtre du Cégep de Sainte-Thérèse.

Q : Après presque 10 ans à la tête de La Marjolaine, vous commencez à penser à la relève. Qui voyez-vous comme successeur?

R : Ça prend un fou comme moi pour gérer la bâtisse, investir de l'argent et organiser des activités pour rentabiliser le lieu. J'aimerais continuer à m'occuper de la programmation et laisser le côté administration à un autre. La Marjolaine, c'était le théâtre des comédies musicales. J'ai une idée de «musical off Broadway» qu'on pourrait monter l'été prochain avec Bruno Pelletier et Yves Soutières.

Q : Une anecdote survenue pendant une production à La Marjolaine?

R Avant de rénover la salle (qui est une grange), je me souviens d'un été où on présentait Les Nonnes. Le jour, quand il n'y avait personne, une maman porc-épic entrait dans la grange et allait se cacher sous la scène avec ses bébés. Chaque soir, alors que Marie-Michèle Desrosiers entamait sa chanson, la maman porc-épic se mettait à crier; une note si aiguë que les gens pensaient que ça venait de la musique!

Q : Parlez-nous de la pièce à l'affiche cette saison...

R : On produit Coup de maître une création de Claude Montminy, mise en scène par Bernard Fortin. C'est l'histoire d'un propriétaire d'une galerie d'art, au bord de la faillite, qui n'arrive pas à vendre des oeuvres. Alors, il propose à son ami (un peintre) de simuler sa mort pour augmenter la valeur de ses toiles. C'est une pièce sur l'amitié, le mensonge, les relations père et fille. Je joue avec Jean-Pierre Chartrand (qui célèbre cette année sa 30e saison de théâtre d'été) et Virginie Fortin (la fille de Bernard qui a participé à deux galas à Juste pour rire.)

Coup de maître. Jusqu'au 17 août, au Théâtre La Marjolaine.