Après avoir présenté l'excellente Cage aux folles l'été dernier au Théâtre du Vieux-Terrebonne, Benoît Brière et son équipe s'attaquent à Haute pression, l'adaptation québécoise de Playing Doctor, pièce à succès des Américains Billy Van Zandt et Jane Milmore.

Ils formaient un couple sur la scène du Vieux-Terrebonne l'été dernier dans La cage aux folles (en tournée à travers le Québec en 2013), mais cet été ils collaborent en coulisse: Alain Zouvi assure la mise en scène de Haute pression alors que Benoît Brière se charge de la direction artistique.

Robert Gagnon Jr (Éric Bernier) est un jeune homme qui vit dans le mensonge. Ses parents (Pierre Chagnon et Sylvie Potvin) ont fait fortune dans l'industrie du pétrole et croient lui avoir payé des études en médecine.

Pourtant, après avoir tenté de faire éditer son premier roman, il vit confortablement à Outremont, avec son colocataire, Jacques (Luc Guérin), un acteur raté. Chaque mois, ils dépensent allègrement l'argent envoyé de Calgary. Lorsque ses parents décident de lui rendre visite, Robert Gagnon Jr transforme sa maison en clinique, dont tous les patients sont personnifiés par Jacques.

«Le Théâtre du Vieux-Terrebonne m'a offert cette pièce. L'idée d'un bonhomme qui travestit sa maison pour faire croire à ses parents qu'il est médecin m'a beaucoup séduit. On a travaillé à trois sur cette adaptation, avec Louis-Georges Girard et Perry Schneiderman. Entraîner le public dans l'absurde total tout en restant crédible est un gros défi. Mais avec cette gang d'acteurs-là, il est possible d'avoir une vérité totalement assumée même dans la plus grande folie», précise le metteur en scène.

Pour Éric Bernier, c'est en grande partie l'envie de travailler avec Alain Zouvi et de flirter avec la comédie sur les planches qui l'a poussé à accepter le rôle principal de Robert Gagnon.

«Alain m'impressionne par son sens du détail et sa rigueur. J'ai joué dans des comédies à la télé, mais c'est un style que je connais moins bien au théâtre. Mon personnage doit réagir de manière impulsive et réparer les gaffes qu'il fait sur-le-champ. Il se retourne à 180 degrés sans arrêt. Ça demande de la précision, c'est un peu comme un kamikaze», explique Éric Bernier, qui a incarné Mercedes dans La cage aux folles l'été dernier.

Luc Guérin interprète quant à lui Jacques, le colocataire de la demeure cossue d'Outremont transformée tant bien que mal en clinique. Il incarne à lui seul les neuf faux clients de l'établissement.

«Jacques est toujours en quête de talent. Comme il est un acteur au talent discutable, il va se prendre au jeu et s'emballer: c'est le rôle de sa vie. Il a aussi la prétention de se dire chanteur. Il rêve de comédies musicales, mais on peut plutôt parler de suicide musical», conclut Luc Guérin qu'on verra aux côtés de Louis Morissette dans Et si... sur les ondes de V l'hiver prochain.

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Haute pression, du 7 juin au 8 septembre, au Théâtre du Vieux-Terrebonne.