L'adaptation québécoise de la pièce de théâtre Orange mécanique, tirée du roman d'Anthony Burgess et inspirée du mythique film de Stanley Kubrick, a maintenant sa tête d'affiche: le comédien Maxime LeFlaguais tiendra le rôle d'Alex DeLarge, un jeune délinquant passionné par la musique de Beethoven et accro au sexe et à la violence, sur les planches de l'Olympia le 13 février 2013.

Mise en scène par Véronique Marcotte, Orange mécanique sera également présentée à l'Impérial de Québec à compter du 20 février et au Casino du Lac-Leamy les 3 et 4 mai.

«C'est un défi théâtral majeur et ça prenait quelqu'un qui a une certaine assurance et un pouvoir de séduction. C'est une belle étape dans la carrière de Maxime, et ça va vraiment marquer son portfolio!», affirme Paul Dupont-Hébert, le producteur de la pièce.

Adaptée au cinéma par Stanley Kubrick en 1971, Orange Mécanique suit l'histoire d'Alex (Maxime LeFlaguais) et sa bande, les «droogies», qui s'expriment dans un argot anglo-russe et errent dans la ville en enchaînant passages à tabac, viols et affrontements avec bandes ennemies, jusqu'à ce qu'Alex se fasse trahir par ses amis. Emprisonné pendant 14 ans, il est employé comme cobaye par des psychanalystes dans de nouvelles techniques expérimentales destinées à freiner la criminalité.

«C'est un personnage complexe, mais c'est surtout l'ensemble de l'oeuvre qui l'est. Je voulais revoir le film, alors je l'ai loué et au même moment j'ai reçu l'appel de mon agence pour rencontrer la metteuse en scène de la pièce. Quand je l'ai regardé, je me suis dit: "Quelle profondeur à propos de la violence, des jeunes, de l'éducation, de la politique et même des médias!" C'est surtout l'oeuvre qui m'a séduite, mais le personnage est également fabuleux. Je vais commencer à rentrer dans la peau de cette espèce de romantique dévié, cet été. Il va vraiment falloir que je l'explore, que je sonde son âme et son coeur pour savoir pourquoi il agit comme il le fait», explique Maxime LeFlaguais qu'on retrouvera aussi dans la quatrième saison de Trauma au petit écran.

Le reste de la distribution devrait être dévoilé à la fin du mois, mais on sait déjà que Félix Antoine Tremblay (Starbuck) interprétera Momo, l'un des membres de la bande.

C'est en voyant le succès de l'adaptation française au théâtre en 2006 par Nicolas Laugero Lasserre et Alexandre Berdat que Paul Dupont-Hébert a eu l'idée d'en monter une version québécoise. Le livre a également été adapté pour la scène dans plusieurs grandes villes, dont Londres, New York, et Los Angeles.

«J'ai voulu voir la pièce en France, mais c'était toujours plein. Je me suis simplement glissé dans la salle pour voir le décor. Je l'ai lu et je trouvais intéressant de voir quelque chose d'aussi excitant monté sur scène. Ça va être une pièce de théâtre culte dont les gens vont ressortir marqués», explique le producteur de la pièce Paul Dupont-Hébert, qui déjà n'exclut pas de faire une adaptation anglophone destinée au reste du Canada si la pièce est bien accueillie.

Une version québécoise

Le livret d'Orange mécanique a été confié à Alexandre Goyette alors que Denis Bouchard prendra en charge la direction artistique de la pièce qui sera adaptée pour le public québécois.

«Toute pièce théâtrale doit être adaptée du point de vue de la situation et du langage. La gang de voyous a son propre argot, alors on va leur donner un langage plus près de nous, plus québécois. Le déroulement dramatique reste le même avec ses points forts: l'hospitalisation, le meurtre et le viol qui sont incontournables. On veut aussi en faire une pièce culte par son décor et son propos, sur les gangs de rue et les hôpitaux, tout en restant très près de l'univers de Stanley Kubrick même si l'action se déroule à notre époque. On se permet de l'actualiser parce que la violence urbaine est un sujet qui le permet», précise le producteur.

Prépondérante dans la version cinéma, la musique sera également retravaillée par l'équipe de Paul Dupont-Hébert, tout en gardant certains grands classiques du film culte.