Depuis qu'elle en a pris la direction il y a un an, Manon Gauthier s'est employée à « faire valoir le potentiel du Centre Segal comme destination des arts de la scène ».

Au-delà du théâtre, son pilier historique, le complexe culturel de Snowdon offre maintenant une programmation de danse, de musique et de cinéma, présentée parfois en coproduction. Comme la pièce Old Wicked Songs (récemment primée par l'Association des critiques de théâtre) qui a aussi été jouée en français au Théâtre du Rideau Vert.

Manon Gauthier a fait ses classes dans la production de spectacles et de disques avant d'élargir son champ aux communications stratégiques, tant du domaine privé que public. En décembre, la diplômée de Concordia a été la seule Québécoise à accéder à la liste du Women's Executive Network des 100 femmes les plus influentes dans les arts et les communications.

Au Centre Segal (segalcentre.org), son approche a consisté, du premier jour, à «construire des ponts», créer des liens: entre Juifs et goys, entre anglophones et francophones, entre le Segal et le monde des affaires, entre le Segal et son public. «Nous ne voulons pas juste créer et présenter, nous voulons rapprocher le public des artistes.» Ainsi le chorégraphe Jose Navas vient de passer trois jours au Studio du Segal où il a présenté devant public une version «brute» de son work in progress, suivie d'une période de questions.

L'objectif de Manon Gauthier et du Centre Segal pour 2011: « Se faire voir, se faire entendre, se faire comprendre.»