Membre du collectif Momentum depuis plus de 10 ans, Nathalie Claude a créé Le salon automate en 2008 à l'Usine C.

Cet ambitieux projet, qui a pris deux ans à se mettre en place, relève de la pure folie! Représentée récemment au festival Les trois jours de Casteliers, ce spectacle solo tragicomique clôt sa trilogie de la folie (entamée par Lapine-moi et Cerveau fêlé 101).

Avec le scénographe Raymond Marius Boucher et le robot technicien Simon Laroche, Nathalie Claude a donné vie à trois automates, «un fantasme», nous dit l'auteure et comédienne.

«Depuis les XVIIIe et XIXe siècles, les automates inspirent la peur et la fascination. Parce que d'une certaine manière, leurs créateurs jouent dans les plates-bandes de la Création! Il y a aussi une sorte de malaise parce que les automates survivent toujours à leurs créateurs...»

Le personnage de Nathalie Claude anime donc un salon littéraire, fréquenté par trois automates: un poète dandy, une artiste de cabaret et une mécène buveuse. Trois mannequins de taille humaine animés par ordinateur. C'est à la fois sublime et dérangeant.

Très sereine au début de ce cérémonial où elle cultive l'art de la conversation, l'animatrice (Nathalie Claude) s'impatiente à mesure que monte la tension dans la pièce. Une tension liée à sa frustration d'être en présence d'automates, quasiment humains.

Une pièce unique, qu'il est encore possible de voir le 16 mars à la maison de la culture Frontenac; et le 19 mars à la maison de la culture de Pointe-aux-Trembles. Pour plus de renseignements: www.theatremomentum.ca